Que de passionnantes retrouvailles avec Oasis. Taxés de musiciens à l’immobilisme énervant, les Mancuniens ont livré en 2008 un album – Dig Out Your Soul – qui, tout en revenant aux sources version 1993-1994, montrait des signes évidents d’un certain risque artistique. Dans la très prolétaire Arena de Berlin, les craintes de déchanter se sont encore une fois, et comme toujours, volatilisées. Comme si on avait la mémoire courte, un concert d’Oasis, c’est “über alles“. Tout simplement. Malgré une piètre première partie par les Twisted Wh

Oasis

Que de passionnantes retrouvailles avec Oasis. Taxés de musiciens à l’immobilisme énervant, les Mancuniens ont livré en 2008 un album – Dig Out Your Soul – qui, tout en revenant aux sources version 1993-1994, montrait des signes évidents d’un certain risque artistique. Dans la très prolétaire Arena de Berlin, les craintes de déchanter se sont encore une fois, et comme toujours, volatilisées. Comme si on avait la mémoire courte, un concert d’Oasis, c’est “über alles“. Tout simplement. Malgré une piètre première partie par les Twisted Wheels (à la sauce proto-Jam, tentatives avortées d’hymnes et guitare sous fuzz), le traditionnel “Fucking In The Bushes“ annonce l’arrivée des frères Gallagher et compagnie. Ou c’est plutôt la rumeur qui nous emporte : forcément, “Rock’n’ Roll Star“ pour démarrer, et tout va bien dans la maison : flegme de Noel, gueule de hooligan affamé de Liam (de plus en plus élégant d’ailleurs), le meilleur batteur qu’ils n’ont jamais eu à leurs côtés.

En quinze morceaux, tout y est, avec énormément d’incursions du côté du dernier album, où le groupe va au charbon sans forcément convaincre : hormis les excellents “The Shock Of The Lightning“ et “To Be Where There’s Life“, Oasis semble se perdre dans le décorum, le public attendre poliment la suite, c’est à dire les hymnes. Une personne semble s’en réjouir particulièrement : de plus en plus à l’aise seul au chant, Noel place ce concert berlinois à un très haut niveau. Un peu à la traîne sur “The Masterplan“, il nous plantera lors d’un “Don’t Look Back In Anger“ joué en acoustique en compagnie de Gem Archer, un truc à chialer dans sa bière et à renvoyer une fois de plus notre demande d’immigration au Consulat britannique. « Sing it loud and sing it proud » : voilà, en peu de mots Oasis. Nonobstant leurs petits défauts, les Gallagher sont comme ces vieux amis dont on a de la peine à s’en détacher, une fois l’office effectuée. Ruez-vous à Zürich pour leur venue au Hallenstadion, le 1er mars.

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