Le rock est un sport de beauf. En me rendant dans ma ville natale en septembre dernier, me voilà bien embarrassé, car au centre ville, la fête bat son plein, le rock de Gotthard tabasse sur la grande scène. Mon envie ? M’exiler le plus loin possible, c’est forcément mieux ailleurs me suis-je dit. En rentrant ce fut l’explication au tournevis façon je te tiens tu me tiens enfoiré, mon voisin du dessus regardait Bienvenue Chez Les Ch’tis à plein tube avec sa maîtresse, bref le meurtre fut sanglant, gratuit et forcément efficace, puis direction ma chambre tapissée de posters à la gloire de mes héros sportifs d’antan, forcément dopés pour le coup. Vie de merde, tout fout le camp.
One Day As A Lion naquis dans ma stéréo ce triste soir. Le CD est là au milieu de la pièce, ma curiosité n’est pas forcément un bon indicateur mais sur le coup l’orgasme qui suivit fut tout simplement gargantuesque. Energie punk, flow violent, son qui sort du garage, batterie tellurique, micro saturé, bref la baffe dans la tempe qui remet les idées en place. Cinq titres pour cinq déflagrations sonores à tendance terroristes. Le duo le plus improbable du monde est enfin vivant, alliant la batterie de Jon Theodore au flow terriblement cassant de Zach De La Rocha, One Day As A Lion est le groupe à écouter fort, très fort. Zach de la Rocha est de retour, le prêtre californien vient planter ses salades dans le quartier, mais pas en format revival pour cette fois, au programme du neuf, du sec, du hard, du minimaliste. Pas besoin d’un mur d’ampli comme ces ridicules Gotthard pour en jeter un minimum, mais juste un mec qui a foi en sa musique est qui évite de nous jouer des slows larmoyant à la mords moi le nœud. Si vous vous sentez loup alors One Day As A Lion est fait pour vous !
Hard !