The Roxanne

Après un EP 4 titres bien accueilli, les Roxanne sortent là leur premier album. Peut-être qu’avec un tel nom, le groupe ne manque pas d’ambition, mais il témoigne de l’intérêt de ses membres pour le rock british. Quitte à citer des noms, les voici : à la première écoute on pense immédiatement aux Fratellis, aux Arctic Monkeys ou à Block Party. Les accords sont énergiques et le rock se veut festif, parfois un peu disco. Mais si la musique de Roxanne s’arrêtait ici, on n’aurait là qu’un énième avatar des singes de Sheffield ou on ne sait quoi…Mais les fribourgeois font plus. On retrouve ainsi d’excellents effluves de jazz et surtout de blues sur tout l’album. On en veut pour preuve l’excellent "Bensonhurts Blues" et son fond de piano, la variation de ses voix et un solo plutôt « désertique ».

 

Un mouvement pavlovien

 

La fraicheur des Roxanne se retrouve sur le premier morceau de l’album "19'000 dollars baby" avec une mélodie légère et une accélération du plus bel effet…on tape déjà du pied, un mouvement pavlovien qui ne s’arrêtera d’ailleurs que 35 minutes plus tard. "Dusty Butts" et "Plastered" sont un peu de la même trempe avec un côté funky pour le premier en quelque chose de ska dans le deuxième. A l’aide de refrains d’une efficacité rare où les voix se multiplient (sur tout l’album d’ailleurs), ces deux titres mettent la patate ! "Delayed  Delusion" est un peu plus lent et ajoute une once de noirceur. Le "Backspin" qui suit renoue avec un refrain transcendant, peut-être le meilleur moment de l’album car il propose quelque chose d’aérien, limite homérique. Avec "Last Sight", Roxanne y va aussi de sa petite balade et l’album se conclut sur deux morceaux dont le son nous est désormais familier, "Put up" et "Most Beautiful Beast", ainsi que "No Time to Mind" et son magnifique final. Et qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On recommence, encore et encore !

 

 

Avec ce THE BIG CHIEFS IN THERE, Roxanne voulait nous parler de différentes émotions ou pulsions que l’on rencontre au fil de notre existence. Au vu des textes et des mélodies, le groupe a atteint son but et on ne se lasse pas de le réécouter. Cet album est un condensé d’efficacité qui promet le plus bel avenir à ces fribourgeois, tant ils paraissent maîtriser leur métier, même si certains pleureront en raison justement d’un trop-plein de cette même efficacité. Le monde entier pourra en tout cas se déplacer le 29 octobre à Vevey.

 

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