Sallie Ford and The Sound Outside – Live au Romandie

La soirée a commencé calmement avec The Honshu Wolves, un trio suisse, et leur musique tout en émotions. Portés par la voix douce de la chanteuse Mary-Anne, leurs morceaux sont petit à petit devenus plus intenses et rythmés, parfaits préambules à la tornade rock'n roll qui allait débarquer.

 

 

Dès les premiers accords pourtant assez calmes de "Nightmares", Sallie Ford et ses acolytes avaient pour but de faire sautiller le public. En continuant avec "Where Did You Go" et son refrain entêtant, la mission semblait bien partie. Car si l'album joue à fond la carte vintage avec un son rétro bien propre et léché, sur scène les morceaux deviennent plus rock, la basse remplace la contrebasse, les guitares et la batterie deviennent plus accrocheuses. La voix de Sallie Ford reste, bien évidemment, un élément clé des morceaux mais elle montre que loin d'être une énième minette soul, elle est capable de l'ébrecher, de la torturer un peu et de laisser de la place aux instruments. A voir comme ça swinguait, le public appréciait cette version un peu plus sale des titres de leur premier album DIRTY RADIO. Enchaînant avec punch "Write Me a Letter" ou encore "Against the Law", chaque membre du groupe a pu communiquer au public son plaisir à jouer et même glisser ça et là dans la setlist quelques morceaux moins connus, soit nouveaux, soit tirés de leur EP NOT A ANIMAL. Mention spéciale au guitariste Jeffrey Munger qui sous son air nonchalant a gratté quelques beaux riffs, notamment sur "Danger" ou sur "Poison Milk". Entre deux "We love your city", le quartet de Portland continuait de plus belle. Le public n'attendait que ça et a repris en les "youhouhou" et les "padapapa" de "Fried Green Tomatoes" et de "Rock'nRoll", deux nouveautés, tout en remuant son postérieur, invité par le guitariste qui connaissait toute une palette de synonymes pour désigner cette partie du corps! Faire plus dansant était difficile mais le rythme était toujours présent avec l'excellent "Cage" et ses paroles incisives ou encore "I Swear" où Sallie a pu pousser sa voix soul.

 

 

Rappelés par un public pas fatigué du tout, Sallie Ford and The Sound Outside ont joué les derniers morceaux de leur répertoire (et il me semble aussi une reprise?). Gageons qu'avec leur énergie communicative, leur bon contact avec le public, celui-ci n'aurait pas dit non pour les voir rester sur scène un peu plus malgré un set déjà assez long. Même ceux qui ne sont pas fans de rockabilly et de guitare folk en ont pris plein les oreilles et en redemandaient. Si certains groupes peinent à passer du studio à la scène, Sallie Ford and The Sound Outside ne font pas partie de ceux-là. Au contraire, c'est sur scène qu'ils peuvent le mieux transmettre leur musique festive.

 

About Author

Check Also

2024 : année de Johnny Mafia

Si vous écumez les festivals, que votre oreille est apaisée à l’écoute de sons crasseux …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *