La deuxième soirée du Montreux Jazz Festival était sous le signe du rock n’roll. Et pas n’importe quel rock, un rock garage, noisy à souhait et décadent. Deux groupes qui cartonnent, les Black Box Revelation et les terribles Dead Weather ont fait vibrer le Miles Davis Hall.

The Dead Weather à Montreux

REVIEW La deuxième soirée du Montreux Jazz Festival était sous le signe du rock n’roll. Et pas n’importe quel rock, un rock garage, noisy à souhait et décadent. Deux groupes qui cartonnent, les Black Box Revelation et les terribles Dead Weather ont fait vibrer le Miles Davis Hall.

« Comment on dit ? C’était putain de cool ? »

 Le choix des Black Box Revelation pour ouvrir les Dead Weather est judicieux. Avec sa guitare, Jan Paternoster arrive faire des trucs et sortir des sons venus d’ailleurs. C’est du rock moderne avec deux ou trois petites touches old school qui rend le tableau de toute beauté. Exactement comme les Dead Weather. Les BBR débute le show avec le tube de leur dernier album “High on Wire” histoire de mettre tout le monde à la page. D’ailleurs les bons morceaux de ce dernier opus défilent pour notre plus grand bonheur. “Run Wild”, “5’O’clock Turn Back the Time”, “Love Licks” ou encore “Do I Know You” se succèdent et l’ambiance monte petit à petit. On sent bien que le public n’est pas venu pour le duo belge du moment, mais tout de même, on remarque quelques fans qui s’éclatent devant. Deux ou trois titres du premier album complètent la douzaine de morceaux choisis. Une excellente mise en bouche pour ce jeune groupe talentueux. Vous l’avez bien compris, l’attraction de la soirée c’est bien entendu la venue de Jack White et de son « supergroupe » les Dead Weather. Accompagné de la belle Alison Mosshart (The Kills), Dean Fertita (QOTSA) et Jack Lawrence (The Raconteur), le groupe a de quoi séduire. Un deuxième album fraichement sorti et une tournée européenne avant que chacun reparte dans son groupe respectif. Les Dead Weather symbolise encore ce côté crade du rock n’roll que l’on apprécie tant. Ajouté à cela une créativité et une originalité déroutante, vous obtenez un cocktail molotov de rock n’roll.

Rien à jeter

“60 Feet Tall” pour commencer le concert en douceur, bon choix, ça va monter progressivement. N’oublions pas que Jack White est à la batterie dans son nouveau groupe. Alors quand au bout de trois morceaux il vient devant pour chanter, le public est aux anges. Avec son chapeau à plume, ses habits noirs et son teint livide, il a la grande classe. Alison n’est pas en reste non plus, elle a toujours un look rock décalé et une attitude que l’on adore. Avec déjà deux albums à leur actif en un an et demi d’existence, le groupe joue donc plus des trois quarts de leurs titres. On retiendra le génial “I Cut Like a Buffalo”, “The Difference Between Us”, “I’m Mad” ou encore “Gasoline”. On pourrait en fait tout citer car il n’y a vraiment rien à jeter. Le public qui crie les « How Much » sur “New Pony” et lorsque Alison et Mr. White chantent ensemble sur “Will There Be Enough Water”. Un titre qui prend toute sa dimension en live et qui clôt la première partie. De son côté Dean Fertita alterne entre guitare et synthé. C’est lui le patron du son. Et quel son !

En rappel on a droit au très bon “Blue Blood Blues”. On attendait aussi “Old Mary”, mais malheureusement, elle n’est pas venue. Dommage. A la fin du concert les quatre artistes viennent saluer chaleureusement leur public. A la sortie on entend un fan suisse alémanique en sueur demander à un romand : « Comment on dit ? C’était putain de cool ? » Et le romand de lui répondre : « Oui oui, dans ce cas-là, on peut dire comme ca… »

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