Ol y avait vraiment de quoi voir à Montreux en seulement trois jours. Autant dans le cadre du festival Off que dans les salles payantes. Des casse-têtes par moments, l’envie de pouvoir se

Montreux Jazz Festival

REVIEW Il y avait vraiment de quoi voir à Montreux en seulement trois jours. Autant dans
le cadre du festival Off que dans les salles payantes. Des casse-têtes par
moments, l’envie de pouvoir se dédoubler ou une frustration grandissante à
l’idée des concerts manqués. La tête d’affiche du weekend fut incontestablement
The Dead Weather. N’ayant pas assisté à leur prestation, je m’abstiendrai donc
d’en parler mais les échos disent que ce fut très réussi. Alisson Mosshart est
la bête de scène que l’on sait. Mais revenons à nos moutons.


Le premier
grand coup de cœur fut Beach House le vendredi 2 juillet. Le prix de l’ambiance
n’était certes pas à attribuer au public du Miles Davis, néanmoins Victoria
Legrand et Alex Scally assurent un spectacle sans faute. Les fourrures blanches
sur scène restent de la partie (voir review du concert à l’Abart) et le duo de
Baltimore se révèle sous son 31, tout de noir vêtu. On retiendra surtout un “Zebra” fabuleux, un “Gila” toujours aussi beau et un “10 Mile Stereo” resplendissant, gardé à nouveau pour clore leur
venue. Pas de rappel mais leur univers onirique aura préparé à merveille le
terrain pour Air. On s’avoue un peu ennuyé au début par ces derniers mais là
est la force du duo français le plus branché : la progressivité. Les
visuels très nineties (les mauvais clips et visuels de l’époque vous
voyez ?) s’accordent parfaitement à leur musique et les habits se font
blancs cette fois. Il semblerait que la salle ait également accueilli des fans
enragés, scandant des mots d’amour à tout va. Un medley tout à fait maîtrisé
nous sera servi. Le nouvel album bien sûr (LOVE 2), mais aussi
ceux de la période daftpunkienne ou les gros tubes “Sexy Boy”, 
“Playground Love” et “Kelly Watch The Stars”. Malgré un
J-B Dunkel toujours aussi prétentieux, son habileté aux deux claviers joués en
fait certainement une belle relève de Jean-Michel Jarre. Même s’ils énervent
parfois, il faut le reconnaître : ils sont très forts ! Un décollage
tout doux, pour finir en apothéose. Et en plus cela relève pour eux du jeu
d’enfant.

Le samedi 3
juillet n’accueille pas seulement The Black Box Revelation ou Jack White (photo avec les Dead Weather) et sa
nouvelle bande mais également Midlake (photo Muriel Rochat) et Fanfarlo au Montreux Jazz Café. Les
Texans de Midlake débarquent avec leur style très folk, dignes d’une
compétition de la plus grande barbe de trois (mois ?) jours. Blague à
part, ils desservent un concert plein de classe avec, bien sûr, un large accent
sur leur dernier opus THE COURAGE OF OTHERS. Beau mais peinant à
captiver entièrement. Peut-être est-ce dû à un volume sonore bien trop élevé,
peut-être aussi aimerait-on les voir dans des cadres encore plus intimistes.
Petite déception donc mais sans grand impact sur notre respect à leur égard. Suivent les
Londoniens de Fanfarlo qui, pour leur part, charment avec aisance. Leur
touchante modestie contraste avec ce talent grandissant. Une jeunesse et une
musique fraîche et réjouissante. Que dire sinon les accabler de louanges. Un “Ghosts” prenant tout son sens sur scène et de nouveaux titres
prédisant un changement de cap musical délicieux : On se réjouit de les
écouter prochainement au Paléo une nouvelle fois. Dimanche 5
juillet enfin. Charlotte Gainsbourg paraît grandiose mais nous la verrons
seulement sur l’écran du Sea Food. Le but de ce soir étant de voir si We Are Enfant Terrible assurent autant sur scène que sur Myspace.
Réponse ? Oh que non ! A part le batteur, qui malgré des airs
psychopathes, possède une maîtrise incontestée, les deux autres membres peinent
à offrir autre chose que du stéréotype à la pelle. Leurs morceaux feront
certainement décoller les amateurs de Gossip Girl et autre jeunesse dorée venus
en masse ce soir-là. Quant à nous, ils parviendront à nous faire fuir avec une
rapidité encore jamais vue dans cette salle. Le massacre valant la peine d’être
effacé de la mémoire collective. Faut-il souligner que non, nous ne sommes pas
revenus voir Uffie ?

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