Middle Class Rut

"Born Too Late" ouvre l’album avec des riffs rapides et des voix éraillées punk. Si vous lancez l’album sans connaître le groupe comme je l’ai fait, il est fort probable que vous allez sursauter… Bon, alors on est prévenus, le duo n’est pas tellement adepte de la douceur ! "Leech" et "Weather Vein" nous emmènent dans le côté plus sombre du groupe, voire sensuel par ses voix qui semblent lointaines. Les structures des morceaux restent assez simplistes, et aucun solo phénoménal ou pont original ne vient nous chercher. Pourtant, sans être fan de ce genre hard et alternatif, ma tête a fini par bouger toute seule au rythme de la batterie ! Middle Class Rut pénètre dans vos veines sans vraiment vous laisser résister ! Alors non au premier abord, rien d’exceptionnel dans ce duo, mais le caractère se dégage subtilement, graduellement ! "No more", "Cut The Line", l’album est de plus en plus sauvage, bestial, et on devient fan sans même s’en rendre compte ! Alors d’accord, parfois les morceaux se ressemblent, et les riffs saturés sont servis à toutes les sauces. Mais les titres sont courts et efficaces : rarement au delà de 3 minutes, pas le temps de se lasser ! Le groupe l’a bien compris, s’il veut garder le monde accroché et énergique, il faut aller droit au but ! Le titre qui porte le nom de l’album se détache un peu du lot avec une voix légèrement mise en avant, et toujours ce côté garage-sensuel difficile à définir. "Dead Eye" et "Take A Shot" sont plus hors-norme : sur "Dead Eye", pas de voix saturée, mais une voix presque douce comparé aux autres morceaux ! Pas de guitares saturées non plus, juste une batterie pour guider le duo. Cette pause est agréable, une pointe de tristesse pour se reposer. "Take A Shot" se dégage quant à lui, par sa lenteur. On s’enfonce dans la mélancolie, comme si le groupe avait déjà épuisé toute son énergie, et qu’il ne restait plus que des souvenirs de leur jeunesse. Une sorte de descente, pas trop brusque.  Ah, un dernier sursaut d’énergie se fait ressentir avec "Aunt Betty", histoire de terminer sur une touche qui ressemble à l’essence du groupe, de nous rafraichir la mémoire sur la direction principale du duo californien!  

Aux premiers cris on se demande si on va supporter tout l’album. Au dernier riff, on en redemande. Album clairement réussi, même dans les oreilles d’une non adepte ! 

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