C'était peut-être le concert à ne pas rater en cette fin de décennie. Alors que The Horrors se paradaient au Romandie de Lausanne, les petits génies de Grizzly Bear se produisaient au Fri-Son de Fribourg. En première partie, l'excellente et - surtout - surprenante St-Vincent tenait bien son rang. La classe, la grande classe.

Grizzly Bear et St-Vincent au Fri-Son

C’était peut-être le concert à ne pas rater en cette fin de décennie. Alors que The Horrors se paradaient au Romandie de Lausanne, les petits génies de Grizzly Bear se produisaient au Fri-Son de Fribourg. En première partie, l’excellente et – surtout – surprenante St-Vincent tenait bien son rang. La classe, la grande classe.

 

 

 

 

Jump-style

 

Arrivé au Fri-Son sous des trombes d’eau et de crissements de pneus quelques minutes avant le concert de St-Vincent. Deuxième fois que je la vois en concert, deuxième fois que je tombe amoureux d’elle, que mon corps s’agite un peu comme un chien qui agite la queue quand il est content. St-Vincent était à nouveau seule mais il n’empêche que son concert fut d’une intensité écrasante. Sa voix est un festin pour les affamés, son jeu de guitare est réellement impressionnant en live, d’autant plus qu’elle accentue la puissance de son jeu par une gestuelle de machine automatique, une sorte de fleur froide inaccessible, radieuse et cruelle. Elle maîtrise ses samples avec une grande précision et ne surcharge par forcément son jeu par des samples superflus, évitant de marteler l’audience par des samples surchargés. Mes signes désinvoltes de la tête n’y ont rien changé, St-Vincent est parti et je ne deviendrai pas sa muse aujourd’hui.

 

Quelques minutes. Le concert de Grizzly Bear commence. Ils jouent essentiellement des titres de leur dernier album VECKATIMEST, le nom d’une petite île dans le Massachusetts. Le public réagit avec allégresse lorsque Grizzly Bear joue ces morceaux de manière extraordinaire lorsqu’ils entament le premier single de cet album – “Two Weeks”, les premiers rangs se sont alors cru dans une soirée organisée par des jeunesses hollandaises en pleine campagne des Pays-Bas alors qu’ils commençaient à danser à la manière d’une sorte de dérivé de jump-style. Le concert de Grizzly Bear est très beau, extrêmement précis, plutôt original étant donné qu’ils changent la plupart de leurs morceaux, particulièrement ceux de l’album YELLOW HOUSE. Grizzliy Bear est très bon en studio, il le reste en live. La sensation de vitesse et, plus généralement, les émotions ne sont pas provoquées par la vitesse elle-même mais par l’accélération. Grizzly Bear l’ont très bien compris. Les titres sont donc principalement basés sur la règle de répartir de manière non équitable l’intensité dans un morceau. Plus simplement, ils varient énormément entre des passages plutôt aérés et des parties plus excessives.
C’était, en résumé simple et concis, deux très bons concerts. Il subsistait une chance de les voir, c’était ce mardi à la Volkhaus de Bâle (de même pour St-Vincent).

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