Fránçois & The Atlas Mountains

Nous y voilà… un concert de louanges. Cela va être difficile d’être un brin critique après l’écoute de ce joli ovni. On ne peut pas véritablement les mettre dans une case bien définie. C’est à la fois aérien, électrique, coloré, poétique, lumineux, pop, jazzy, rock, frais et diablement efficace. Un voyage vers l’ailleurs qui fait un bien fou.

Le titre d’ouverture, "Les Plus Beaux", peut largement surprendre et intriguer sur ces paroles décalées et ce fond de world music (très africain, comme sur "Edge Of Town"), mais dès l’entame de "Muddy Heart", le charme opère et se révèle magnifique. On oscille vite entre la pop anglaise ("City Kiss’’, un tube en puissance !), ce qui semble assez normal pour un mec (François Marry) qui a vécu à Bristol, une pop plus française ("Cherchant Des Ponts", avec la délicate Françoiz Breut), une pop à cordes inclassable mais familière. Puis un air rock arrive directement de la fin des années 60 avec cette guitare sur "Buried Treasures", suivi par un soupçon de jazz sur "Slow Love". Que dire de "Azrou Tune" ? C’est d’une douceur avec un air apaisant et un lyrisme qui balance entre ciel et terre. Puis, le sublime aérien atterrit avec "Bail Eternal" et le final avec ces voix célestes qui m’ont plongée dans un bien-être complet (rêvasser pendant dix minutes, alors que tout le monde s’agite autour de nous, est un luxe !).
Ce petit voyage synthétise une multitude de sonorités et de sentiments alors que "La Piscine" surgit, comme une ritournelle toute en fausse naïveté, avec une touche de techno efficiente.

 

 

E VOLO LOVE (palindrome maîtrisé) est un projet ambitieux et la voix feutrée, ardente et remarquable de François Marry transforme un album personnel en touches lumineuses et inouïes de langueur silencieuse. Après cette écoute, j'ai voulu savoir ce qu’ils valaient sur scène et bien, c'est chose faite au Poste à Galène, à Marseille. Cette salle intimiste est parfaitement adaptée au voyage que Fránçois & The Atlas Mountains nous a fait vivre.

 

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