Bienvenue sur la Planète Bleue. Les chroniqueurs en ont fait leurs choux gras, tout a été répété et hyperbollé sur ce trio new-yorkais. « Ils sont devenus une grosse machine, avertit le jeune artiste romand Buvette. De plus, leur dernier LP, MERRIWEATHER POST PAVILLION, va les obliger à demeurer dans un cadre ». Certes, les avis sont unanimes, Animal Collective a opéré une petite mue sur son dernier album. Il fut produit par Ben Allien (qui ?) mais est déconstruit sur scène, chacun à sa place derrière ses boutons, et Dieu sait avec quelles machines.

Animal Collective

Bienvenue sur la Planète Bleue. Les chroniqueurs en ont fait leurs choux gras, tout a été répété et hyperbollé sur ce trio new-yorkais. « Ils sont devenus une grosse machine, avertit le jeune artiste romand Buvette. De plus, leur dernier LP, MERRIWEATHER POST PAVILLION, va les obliger à demeurer dans un cadre ». Certes, les avis sont unanimes, Animal Collective a opéré une petite mue sur son dernier album. Il fut produit par Ben Allien (qui ?) mais est déconstruit sur scène, chacun à sa place derrière ses boutons, et Dieu sait avec quelles machines.

Des sortes de Kraftwerk du XXIème Siècle, batterie en pièces détachées et guitare Fender en plus. Et davantage du type végétal que robot. Des sortes de représentants de huit milliards d’habitants, où l’on frôle par moment crise d’épilepsie improvisée et grâce surréelle. Des tremblements de terre miniatures, des résonnances tribales, une kermesse, des vocalises sur le fil. Tout se chevauche d’une manière diffuse.

Et pourtant Animal Collective a tardé à convaincre au Fri-Son. Si “In The Flowers“ est essentiel sur matériau solide, accroché au siège, sa transposition en ouverture de concert ne conserve plus cette intensité lumineuse ; un biberli avalé, des boules Quiès enfilées, on se sent toutefois emporté un demi tour d’horloge plus tard par l’équation risquée car exigeante du groupe. Gagnant n’est pas le terme. Renversant peut-être.

Les courtes incursions vers les précédents albums, STRAWBERRY JAM et FEELS notamment donnent de la profondeur au live. “Fireworks“ assomera la collectivé en dix, quinze, vingt minutes intemporelles. Personne n’a à chercher à comprendre le groupe, il emmêle, obscurcit nos sensations. Aristote déclarait volontiers que nous étions sensés être des animaux politiques. Mais animaux cascadeurs suffirait à ces américains géniaux. Que les écouter, c’est un peu apprendre à mourir, la joie en plus.

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