En cet après-midi de février, Lords of Rock a rendez-vous dans la boutique veveysanne Broodger de la moitié de Girls In The Kitchen, Joël Bovy. Influencé par la vague froide des années 80 et son armée menée par Joy Division, The Cure et autres Depeche Mode, Girls In The Kitchen y ajoute bon nombres d’influences chronologiquement plus tardives: Radiohead, Massive Attack ou encore The Rapture. Au final, un groupe unique de par sa compositon «Two Men - Two Basses», ainsi que grâce à sa musique tantôt glauque, tantôt sautillante. Un excellent moment pour une excellente musique.

Girls in the Kitchen

Le commencement ?
La vrai base, si on veut bien, c’est un concert en solo que j’ai donné il y a deux ans en arrière. Suite aux compositions que j’ai faites, on a lancé le projet Girls In The Kitchen avec mon ami Laurent.

Dans la pochette de votre cd, il est écris : « Suite à une période hard-rock dont ils ne jurent n’avoir aucuns souvenirs… » 
Effectivement, nous avons eu une période hard-rock. A l’époque, j’ai eu une phase assez ambigüe. Dans les années 80, j’étais un grand fan de Depeche Mode, mais à côté de ça je sortais beaucoup dans des clubs où il n’y avait que du hard-rock! Je me promenais avec des t-shirts Mötley Crüe et compagnie…

Pourquoi Girls In the Kitchen comme nom de groupe ?
C’est de la provocation. On aime bien l’impact que ça peut porter sur les gens, surtout effectivement chez les femmes…

Des problèmes par rapport à votre nom ?
Oui, certaines filles assez féministes, qui dès qu’on leur disait le nom du groupe avaient l’air un peu choquées, puis qui nous disaient «euh… bon j’ai un rendez-vous» et qui nous quittaient subitement.
Anecdote: on avait fait une ligne de t-shirt à l’époque, puis j’en avais refilé un à un pote qui habite aux USA. Quelques jours plus tard, il m’a dit qu’il ne pouvait simplement pas le mettre…Il était super mal vu et son entourage lui a bien fait comprendre qu’il devait le laisser à la maison.

Vos projets ?
Faire un cd c’est le but ultime. Mais actuellement, nous voulons faire de la scène. Cela fait quelques mois que l’on se filme sur scène, on aimerait faire un petit DVD promotionnel, un espèce de teaser, comme pour les films qu’on donnera aux clubs! Et puis suite à ça, essayer d’avoir un maximum de live pour pouvoir attirer quelqu’un qui pourrait nous aider dans l’élaboration du CD. Il faut le DVD promotionnel pour débloquer cela en fait.

Vous sentez-vous proche d’une scène quelconque, ou de groupes qui partagent la même vision de la musique que vous ?
Non pas du tout. On est assez différent. Notre concert aux Docks (NDLR Le samedi 27 janvier) a pas mal attiré l’oreille du public, c’est là qu’on a clairement remarqué notre différence. Malgré nos influences assez dark des années 80, nous avons un apport éléctronique un petit plus festif quand même, ce qui fait un mélange un peu spécial. Néanmoins, on se sent proche amicalement des Solange La Frange, même si musicalement ils sont beaucoup plus dans la vague électro que nous.

L’aspect visuel sur scène ?
Déjà ce sont des films que l’ont a monté, Laurent et moi. C’est très amateur, mais c’est ce que nous aimons. Du moment qu’on est que deux, on se devait d’amener un plus sur scène, parce que ça fait vite un trou, surtout qu’on est deux bassistes.

N’y a-t-il pas des inconvenients de n’avoir « que » deux basses ?
Oui et non, car on a un gros apport de l’informatique. Par exemple, si on veut un bout de guitare on passe par l’informatique.

Manière de composer ?
Actuellement je compose tranquillement à la maison avec les machines, je joue déjà une ligne de basse pour donner une idée à Laurent, ensuite j’amène le résultat et il se pose dessus. Ensuit il chante dessus au hasard et je retiens des mots pour en faire des textes. Mais c’est vrai que ça part de la machine. On a des futures compositions dans lesquelles c’est Laurent qui amène des idées. Ce sera certainement à moi de me rajouter dessus.

La froideur de votre son d’oú vient-elle ?
De nos influences. Mon album culte de tous les temps, c’est l’album Seventeen Seconds de The Cure, qui est certainement  un des albums les plus froids qui existe. Un album ultra répétitif avec trois sons de synthé et puis une batterie très carrée…

Les paroles ?
Les 80% sont des textes parlent de relations amoureuses… Une relation que j’ai vécue, assez pénible… Maintenant que j’ai la tête un peu plus libre, je vais pouvoir parler un peu d’autre choses…

La musique de Girls In The Kitchen, quelles sont ses principales influences ?
Joy Division et The Cure, ou encore New Order. Ensuite, Death In Vegas et ce genre de choses. Dans un côté dance que j’aime bien de temps en temps, The Rapture.

Derniers coups de cœur musicaux ?
Damien Rice me touche assez. Sinon, dans notre lignée, un groupe new-yorkais qui s’appelle Home Video (www.homevideooffice.com), qui se situe entre Radiohead et Massive Attack.

Site officiel du groupe
Site de la boutique Broodger

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