mercredi , 9 octobre 2024

The Coral

Depuis quinze ans, The Coral n’en finit pas de se faire attendre et aimer à chaque album. C’est un peu comme rejoindre sa bande de potes une fois par an pour partager un énorme pique-nique en bord de mer. On est heureux, on sourit aux anges, c’est la joyeuse pagaille le jour même puis on attend avec impatience l’année suivante. Après le délicieux BUTTERFLY HOUSE paru en 2010, et l’aérien, mais sans surprise, THE CURSE OF LOVE en 2014, rassemblant des vieux morceaux, on sentait bien que les petits gars de Wirral (Merseyside) trépignaient de remonter sur le ring. DISTANCE INBETWEEN, enregistré au Parr Street Studios à Liverpool avec Richard Turvey comme co-producteur, est donc le huitième opus depuis 2002.

Toujours emmené par le charismatique James Skelly, The Coral a pris son temps ; Il faut dire que depuis les débuts, ils ont tourné sans relâche, assuré des festivals, sorti sept albums et perdu un de leurs guitaristes emblématiques, Bill Ryder-Jones parti pour faire des (sublimes) albums solo.

Bref, entre 2001 et 2010, ils n’ont jamais chômé et il fallait bien souffler un peu. D’autant que le monde a changé et eux ont grandi. Cependant, le fait qu’ils n’avaient rien d’autre à ajouter les a poussés à diversifier leurs talents, ouvrir ou définir d’autres voies (la poésie pour Nick Power, le claviériste et la désertion pour le guitariste Lee Southall), à enrichir la production ainsi, les diverses influences se ressentent. Leur univers étant souvent en décalage avec le monde musical actuel, une pause était donc la bienvenue.

Alors, oui, aux détours de leurs expériences, le côté mélodie typique du groupe semble s’être affadi. Cet opus est plus électrique, plus rock mais subtil. Toutefois aucun morceau ne se dégage vraiment, sans que cela ne soit préjudiciable. Au contraire, une espèce de magie s’opère en l’écoutant et cela en devient addictif, un peu dans la lignée (en deçà) de leur album paru en 2004, NIGHTFREAK, barré mais contagieux. En amont de DISTANCE INBETWEEN, The Coral a donc sorti deux titres pour nous mettre l’eau à la bouche : ‘Chasing The Tail Of A Dream’ assez psychédélique (quasi envoûtant) et ‘Miss Fortune’ qui, lui, ressemble à une continuation de BUTTERFLY HOUSE.

Malgré le côté remuant de DISTANCE INBETWEEN, il est à noter les très belles ballades (notamment ‘Beyond The Sun’ ou ‘It’s You’) et la perle qu’est ‘She Runs The River’. Pour le reste, les chansons sont honorables, dans la lignée des précédentes sorties du groupe. Reste que le meilleur moyen de les découvrir et aimer, c’est de les voir sur scène où se dégage, vraiment, ce côté barré et mélodique du groupe. Justement, leur tournée a commencé et les petits chanceux qui se trouveront sur leur chemin ne devraient pas s’ennuyer !! Notez dans vos agendas : Paris, le Trianon, le 6 avril.

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