The Black Keys

Octobre 2009, la télévision s’allume. Deux corbeaux se disputent des restes au milieu de la route. Une Harley Davidson noire file à travers la nuit toute aussi sombre que la peinture de l’engin. Dès les premiers tours de roue retransmis à l’écran, un son envoûtant projetait le vilain bécaneux tout sourire au milieu d’un paysage campagnard typiquement américain pour le lancement du premier épisode de la première saison de la série Sons of Anarchy.
Bien qu’abassourdi par le début d’une telle série au générique country/folk très accrocheur, mon oreille me pousse à retrouver ce morceau d’introduction qui ne sera autre que « Hard Row » du groupe The Black Keys.

Premier contact établi, je me lance alors dans l’écoute frénétique de tous leurs albums, les repassant encore et encore jusqu’à leur pré-digestion, avide d’écouter le suivant. THICKFREAKNESS et MAGIC POTION retiendront mon attention particulièrement en raison du son rudimentaire mais très bien trouvé, leur côté blues rugueux et chaud comme l’asphalte au soleil.
L’album ATTACK AND RELEASE me finira à coup de baffes suaves et de mélancolie si présente dans certains morceaux(« All You Ever Wanted » et « Things Ain’t Like They Used to Be », nom de dieu que ça fait mal aux tripes!).

Après une période dans un style et un format un peu plus (trop ? Cette éternelle question) radiophonique, me voilà devant vous la tête entre les mains tandis que le dernier album de ce duo originaire de l’Ohio passe pour la sixième fois consécutive dans ma sono. Et je crois que ce ne sera pas la dernière fois pour aujourd’hui.

Après les premières secondes du morceau « Shine A Little Light » qui fait preuve d’une jolie montée en puissance qui n’est pas sans rappeler un certain « Gimme Shelter » des Rolling Stones, on se retrouve avec une sonorité qui rappelle les premiers albums du groupe avant d’incorporer une touche plus pop, plus riche comme l’était l’album EL CAMINO. Et paf un refrain un peu saccadé, retour à la bonne recette des deux affreux.

Et ça s’enchaine, on continue, on ne s’arrête pas là. Suit « Eagle Birds » dont le son de guitare semble tout droit sorti de leur album THICKFREAKNESS avec une voix claire un peu retravaillée par un effet qui rappellerait plus leur album ATTACK AND RELEASE.

Ca s’arrête ? Et bien non ça n’arrête pas, ça enquille les grains du sablier du rock sans répit. Et si The Black Keys nous laissent un peu souffler avec « Walk Across The Water » (faut dire qu’il fait chaud en ce vendredi 28 juin 2019, date de sortie de l’album), « Tell Me Lies » et « Every Little Thing », l’album se poursuit en alternant un peu les ambiances et humeurs sans jamais perdre sa trajectoire, celle qui vient vous renverser puis fait marche arrière pour vous achever.

Avec son temps d’écoute d’un peu moins de 40minutes, « Let’s Rock » est une invitation claire de la part de The Black Keys qui ne vous lâchera pas en vol tandis que vous remuez votre popotin devant vos enceintes.
Plus qu’à espérer voir le duo fouler le sol du vieux continent suite à sa tournée américaine qui débutera en septembre 2019.

Au fait, je dois vous préciser que j’ai adoré ?!

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