Paléo Festival Nyon 2022 – Suite de la semaine

REVIEW – Après cette première soirée rock n’roll qui nous a ravit au plus haut point, nous attaquons la suite de la semaine avec un peu plus de curiosité et l’envie de se laisser porter au gré des découvertes et des coups de cœur.

Du mercredi au dimanche, c’est une programmation très variée qui attend les festivaliers. Que ce soit le reggae du jeudi ou le rap du vendredi, certaines tendances se démarquent pour satisfaire le plus large public. Nous voyons (et entendons) une kyrielle de concerts. Que retenir ? Fatoumata Diawara, une grande dame qui incarne l’âme à travers sa musique chaleureuse et intense. Pour un instant nous avons voyagé dans les profondeurs de la terre malayenne. A travers des mots simples et perçants, la chanteuse a transmis à son public un message d’espoir, une invitation à la paix, au bon sens et à l’amour. Rien à dire. Sa musique a apporté de l’harmonie, de la convivialité dans les cœurs des gens.

Un vrai plaisir et bonheur de la regarder sur scène.

Restons avec des femmes de talent. De nombreux concerts pop sur la scène Vega auront permis à la gente féminine de s’exprimer et de démontrer tout l’étendue de leur talent. On pense notamment aux chanteuses française Suzane et Juliette Armanet, qui se sont dépensées sans compter durant leur prestation. Quelle intensité, quelle énergie, dans ces spectacles ! Dans un autre registre, Queer Omega et le duo suisse Baron.e ont eux aussi délivré de magnifiques concerts. Cette nouvelle scène Vega à taille humaine a vraiment conquis le public

Crédit photo : Laurent Reichenbach

La scène française a toujours une place importante à Nyon. De Francis Cabrel, aux Têtes Raides, en passant par Tryo, Grand Corps Malade, Angèle ou son frangin Roméo Elvis, il y en a eu pour tous les goûts. Même PNL était à l’heure ! Mais n’exagérons pas, il y a certains concerts que l’on préfère éviter…

Au Dôme, c’est l’Afrique de l’Ouest qui était à l’honneur cette année. L’occasion pour nous d’aller voir l’incroyable Bombino et son rock touareg. On n’a pas été déçu de voir ou revoir ce magnifique musicien et son groupe. En fin de semaine, ce sont le Vaudou Game (Togo) qui ont fait danser les foules pour notre plus grand bonheur. Dans le quartier du Dôme, entre les saveurs des plats africains et l’ambiance toujours aussi festive, c’est un dépaysement total dans cette fournaise nyonnaise.

Crédit photo : Ludwig Wallendorff

Comme chaque année depuis 2008, La Ruche est en endroit à part ou les arts du cirque et de la rue se côtoient avec toujours beaucoup d’humour. Cette année encore nous y avons passé pas mal de temps pour voir le programme quasiment dans son entier. Mention spéciale à Starsky Minute pour sa folie, ses délires et ses acrobaties maîtrisées avec soin.

Le festival du Paléo s’est terminé cette année avec la prestation de Stromaé, juste après les feux d’artifice. Tout le monde voulait le voir, les prix des billets du dimanche se vendaient à prix d’or à l’extérieur, c’est sans aucun doute l’artiste du moment à ne pas rater. Petite pensée pour les Eurock’ qui malheureusement ont dû annuler leur soirée et la venue de Stromaé à cause de la tempête. Bref, tout était réuni pour terminer ce festival de la plus belle des manières. Et ça n’a pas manqué. Le chanteur belge a proposé un show à la pointe de la technologie, avec des robots, écrans, jeux de lumières en veux-tu en voilà, pour en mettre plein la vue aux heureux festivaliers. Au fil des albums, le chanteur commence à collectionner les tubes. « Tous les mêmes » « Papaoutai » « Formidable » « L’enfer » et naturellement pour le final « Alors on danse ». Rien que ça. Plutôt loquace, Stromaé a plaisanté, a joué avec son public, a parlé de lui-même. Il a fait tout ce qu’on attendait de lui.

Au final, un retour gagnant pour le Paléo. Il a fait beau, il a fait chaud, même le boss était en larmes à la conférence de presse. Après cette période trouble qui a mis à terre beaucoup de monde dans le domaine de la culture, il était important de saluer ce come-back et ce succès. On l’a dit, on aurait souhaité une programmation peut-être plus culottée (plus rock n’roll !!), mais pour le festival il était important d’assurer cette édition post-covid. Vivement 2023 !

Rédacteurs : Anthony et Diana

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