Flying Pooh

La France va mal. Depuis plusieurs années, trop à mon goût, la France n’aime plus le rock. Finie l’époque des Trust et Téléphone. Terminés les passages radiophoniques de groupes comme Nirvana, The Cure, Smashing Pumpinks et autres. Comme si le politiquement correct avait éjecté tous ceux la, ces chanteurs pas forcément propres sur eux, avec textes qui froissaient les plus pieux, créant des polémiques à tout va. La mode est au jeune minet brushingué qui se dandine sur un ersatz de musique, en fredonnant de sa frêle voix de gentilles déclarations d’amour. Mais qui a tué le rock ?? Personne. Le rock n’est pas mort. Certains tentent de rester en vie, voire même d’exister pour les plus audacieux. Flying Pooh fait partie de ces groupes qui n’auront sans doute jamais l’aura, ni la carrière de Noir Désir. Jamais entendu parler auparavant, et pourtant, leur dernier album est un bijou. Ne connaissant absolument rien de l'univers des Pooh, je parle plus en néophyte converti que fan absolu.

 

 

NEVER SLOW DOWN revisite avec brio le rock n’ roll et d’ailleurs me rappelle le premier Hushpuppies. Des rythmes rapides et accrocheurs, des choeurs envoûtants et psychédéliques, le groupe allie frénésie et maitrise, pour sortir 10 titres aux mélodies étourdissantes, toutes aussi bien construites les unes que les autres, c’est même impossible d’en sortir une du lot tant elles forment un tout. Tout commence avec “Cabaret”, qui fait bouger d’entrée de jeu, pour finalement terminer tranquillement et enchainer sur “My Way”, moins énergique, mais tout aussi rythmée. Sur “Busty Booty Babes”, c’est le calme avant la tempête, une intro intrigante, qui laisse place à un premier couplet qui monte en puissance, et là, tout s’enflamme dès le refrain, les choeurs donnent le ton, les guitares et la batterie s’affolent, et tous conduisent à un finish électrique, tout l’univers des Pooh, qu’on retrouvera également sur “Never Slow Down”. Les autres chansons comme “Dance With Me My Lov’” et “The Lose” réjouiront les fans de rock belge, puisque qu’on retrouve la rythmique et le style de Ghinzu, sans pour autant plagier, un signe de qualité.

Avec leur 4ème album, les Flying Pooh ont fait le boulot, montrant aux férus que le rock français reste présent, à l’instar d’autres groupes comme Stuck In The Sound. Rien à ajouter, et surtout rien à jeter concernant cet album.

 

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4 comments

  1. J’aime beaucoup ta chronique 😉

  2. Chronique très intéressante, merci de défendre le rock pas seulement français mais plus généralement en france, Par curiosité j’aurais aimé en savoir plus sur ce nom de groupe très mystérieux, aurait il un lien du coté de chez Disney ? Ont ils bénéficié ‘d’un p’tit coup de piston d’un certain W. ???

  3. A mon avis ils rendent hommage à Walt Disney pour lancer leur carrière outre atlantique 😉

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