dimanche , 6 octobre 2024

Fleshgod Apocalypse

Sur ce coup-là, les italiens nous ont concocté un très bon deuxième album, qui allie technique et exigence mélodique. Il faut  croire que la récente tournée avec Decapitated a donné aux Italiens une idée du concept d’efficacité : tant sur le plan du fond que de la forme.

Le disque ouvre les hostilités avec un premier titre qui balaye l’image du brutal death lourd. Le décor est posé entre un Dimmu Borgir période PURITANICAL et Old Man’s Child période REVELATION 666 rien que ça !! La réalisation est sublime. Le son fait la part belle à un équilibre sonore allant d’une batterie furieuse précise et d’une voix death et chantée de Tommaso Ricordi, entremelée dans des guitares mélodiques, mélancoliques et méchamment habitées par la fureur death du précédent opus, ORACLES. Mais voilà, à la différence de ce dernier, les italiens misent désormais sur le côté grandiose et épique. Les orchestrations, par rapport à leur dernier EP MAFIA ou à ORACLES, prennent une place décisive.

 

 

Du coup le style en est altéré. Et si l’ensemble fait immédiatement penser à l’excellent Septic Flesh, les italiens parviennent à donner une dimension plus death, moins black, que les Grecs de SF. La voix du chanteur y est pour beaucoup, on se croirait en plein déluge Benton période Vital Remains, mais encore une fois, les italiens réussissent un tour de force, en inscrivant le propos de ce disque dans un sillon très personnel. Noir et orchestré à la facon d’un BM symphonique, mais violent et percutant à la façon d’un death brutal (un peu comme Psycroptik). "The Betrayal" quelle putain de claque ! Croyez-moi j’en écoute de la musique, là ça tient la route, au moins autant que Dimmu !

Les inspirations des Italiens sont spectaculaires, classique, death, black. Mention spéciale à Francesco Paoli. S’il exécute les mêmes patterns en live, il va mettre de sacrés fessés aux batteurs de l’assistance.

Lourd et oppressant voici un putain de disque à mettre dans vos putains d’oreilles. Si vous n’aimez pas le brutal, dégagez il n’y a rien à voir.

 

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