Petite bio express : Steven Mageney (vocal) – Scott Leach (guitar) – Markus Flury (guitar) – Cris Stone (bass) et Marcel Sardella (drums) composent ce groupe dont le dernier opus est sorti récemment après une pause créative.
A l’origine ce groupe était connu sous le doux nom de Cherry Pie en 1995, date de sa création, pour devenir Crystal Ball en 1999 et écumer les scènes du hard-rock avec leur 1er album In the Beginning. Suivront 6 albums dont Dawnbreaker. J’ai dit pur produit suisse mais le chanteur est germanique, originaire du Wuppertal et avec une solide carrière derrière lui.
Passons au CD. D’abord il faut reconnaître que ces gaillards ont le sens de la mise en scène : la pochette est une invite au contenu lequel possède un petit livret avec les paroles des chansons et la bobine des musicos. Jusque là rien de bien nouveau me direz-vous mais cet album dégage un petit côté sulfureux qui n’est pas pour me déplaire !
Effectivement le 1er morceau surprend quelque peu : "Zarathustra" de Richard Strauss revisité façon Crystal Ball ça fait un peu 2001 odyssée de l’espace ! Mais ces messieurs annoncent la couleur et aiment le grandiose ! Suivent 10 morceaux à parts égales entre métal rock puissant et pop rock plus en douceur.
Les chansons sont bien rythmées à l’instar de "Power Back" – "Break of Dawn" – "Anyone can be a Hero", l’excellent "Skin to Skin" sans tous les citer et le puissant "Walls Fall Down" mon préféré à tous points de vue. Dans les morceaux un peu plus lents on dégustera "Eternel Flame" slow très langoureux et "Stranded" dont les riffs de guitare très réalistes contribuent à l’atmosphère tourmentée de ce morceau. La voix rauque de Steven Mageney y est sans doute aussi pour quelque chose ! Les deux dernières pistes sont des bonus et complètent à merveille cet opus.
Parlons son et mix : le groupe lucernois a misé sur la qualité et la rigueur germanique. La balance entre les instruments est parfaite. Les guitares sont mélodieuses même en son hard, la basse est bien présente, ce qui n’est pas facile à agencer avec les guitares et mention spéciale à la batterie dont le son est un nectar pour les oreilles : puissante, propre avec une profondeur insoupçonnée.
Un seul regret : Steven Mageney assure à lui tout seul le vocal et les choeurs et on aurait sans doute aussi aimé s’il avait eu des chœurs pour l’accompagner.
En conclusion ce groupe Suisse qui a fait les premières parties de Pretty Maids et Gotthard mérite d’être reconnu et apprécié à sa juste valeur.