The Drums, quatuor de Brooklyn et buzz du moment, se sont produits au Montreux Jazz Café le lundi 5 juillet. L'énergie les caractérisant s'est déversée sur ce lieu et touché le public de plein fouet. Jeunes mais déterminés, The Drums savent sans problème assurer un concert de la première à la dernière minute. Toutefois, ne s'agit-il que d'un feu de paille? Nous le verrons très bientôt. En attendant, les sympathiques membres du groupe nous ont accordé un entretien.

The Drums

INTERVIEW The Drums, quatuor de Brooklyn et buzz du moment, se sont
produits au Montreux Jazz Café le lundi 5 juillet. L’énergie les
caractérisant s’est déversée sur ce lieu et touché le public de plein
fouet. Jeunes mais déterminés, The Drums savent sans problème assurer un
concert de la première à la dernière minute. Toutefois, ne s’agit-il que
d’un feu de paille? Nous le verrons très bientôt. En attendant, les
sympathiques membres du groupe nous ont accordé un entretien.


Lords of Rock : Le nom, « The Drums », vous est venu vite, non ?
Connor (batterie) : Oui, à vrai dire même un an avant que le groupe ne commence à travailler sérieusement. Ce nom est une sorte de pierre angulaire de tout ce qu’on fait. Cela résume notre musique. C’est simple et ça correspond à notre son.

Justement, sans offenses, votre musique et vos lyrics sont-elles aussi très simples…De la pop musique à l’état pur.
Johnny (chanteur): Oui, notre but ultime c’est cela, faire de la pop au sens le plus pur.

On décrit souvent votre musique comme de la surf-pop ou de la new-wave. Je le verrais personnellement comme du Joy Division ensoleillé.
Connor : Pour moi, c’est l’extrême opposé mais j’imagine que la musique est subjective et la pop encore plus. Chacun retient ce qu’il a envie. Une chanson comme « Let’s go surfing » relate pour la plupart des gens l’histoire de surfeurs et de coups de soleil. C’est bien plus profond en réalité. Nous l’avons écrite un jour où les Etats-Unis jetaient des bombes, encore. On s’est vraiment senti mal à ce moment et on avait même honte d’être Américains. La chanson a trait à ça, tout en appelant l’espoir. C’est ce qu’il y a de génial dans la pop. On peut vraiment prendre un morceau de plusieurs manières. Pour moi, nos chansons et tout l’album sont vraiment tristes, en réalité. La musique, elle, sonne plus joyeuse.
Jacob (guitare): Je pense que nos chansons explorent des thèmes comme le désespoir, la dépression, le manque d’amour, etc, mais on essaie d’emballer ça de la façon la plus belle possible.

 

De la pop musique au sens le plus pur

Est-ce que vous vous identifiez à une certaine période plus qu’à une autre ? On entend beaucoup d’influences 60’s dans votre musique mais l’époque 80’s y est très présente également.
Connor : Lorsqu’on écrivait pour cet album, il s’est avéré qu’on écoutait beaucoup de musique de Los Angeles. Par contre, on ne s’est pas assis en s’imposant d’écrire des titres qui sonneraient 60’s ou 80’s. C’était juste les influences de groupes qu’on écoutait jeunes, que ce soit des groupes américains des années 60 ou de l’indie anglais des années 80. On a toujours aimé ces choses-là et cela se ressent naturellement dans notre musique.
Johnny : Sans même faire de références à des groupes en particulier, la musique a toujours fluctué. La pop musique des années 50, 60 et 80 était vraiment basée sur les mélodies. Dans les années 70, c’est devenu plus abstrait. Je pense que notre influence se retrouve là : de la pop musique mélodique.

Vous parlez beaucoup de ce qui se faisait avant mais écoutez-vous aussi de la musique actuelle ou êtes-vous du genre « tout était mieux avant » ?
Connor : Bien sûr, mais au moment de composer l’album, nous avons fait le choix conscient d’arrêter d’écouter de la musique. Pour la même raison, nous avons quitté New York pour nous retirer au milieu de nulle part en Floride. Nous voulions nous couper de tout ce qui se passait autour et retourner aux bases. Rester aussi incubés que possible.
Jacob : Mais pour revenir à ta question, il y a toujours de la bonne musique, à chaque époque. Pour une raison ou pour une autre, dans les années 50, 60 et 80, la population appréciait les vraies pop-songs. Mais cela revient toujours. La musique que l’on écoute aujourd’hui est plutôt de la musique ne recueillant pas l’attention méritée. Il y a énormément de très bons groupes pop mais cela ne semble pas être la tendance actuelle.

Vous venez de Brooklyn, une scène très forte, avec énormément de groupes dont le seul désir est de percer. Quel est le secret pour se démarquer ?
Adam (guitare): A vrai dire, on ne vient pas vraiment de Brooklyn. On est en quelque sorte les « new kids in town ». Cela fait déjà une différence.
Jacob : La caractéristique de cette scène est justement que chacun veut percer et se différencier. La raison pour laquelle nous avons réussi est que nous n’avons pas essayé de faire cela. Nous n’avons pas regardé ce que les autres faisaient mais nous nous sommes concentrés sur ce que l’on aime. Le secret serait celui-là. Ne pas essayer de percer ou se différencier mais être soi-même sans s’occuper des activités des autres.
Adam : Nous n’étions pas intéressés à produire quelque chose de nouveau juste parce que ce serait nouveau. Or, c’est ce qui se passe là-bas en ce moment. Nous avons juste fait notre truc.

 

Rester dans la continuité

Vous préparez un deuxième album. Déjà. Que peut-on en attendre ?
Adam : La même chose. (Rires)
Johnny : Oui, c’est ce qu’on disait tout à l’heure. Nous ne sommes pas tellement intéressés par faire du nouveau pour du nouveau. Il nous semble logique de rester dans la continuité. Nous aimons l’idée d’un artiste qui sortirait quatre, cinq albums et que chacun d’eux soit interchangeable. Chacun sonnerait de la même manière. On pourrait compter sur ce groupe pour avoir ce son et retransmettre des sentiments en particulier. Cette idée nous plaît beaucoup.
Jacob : Notre prochain album sera : mêmes sonorités, nouvelles chansons.

Donc vos fans ne risquent pas d’être surpris ?
Adam : Je promets que personne ne le sera. (Rires)

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