Quatre ans après son dernier opus, le beau et ténébreux Langhorne Slim revient avec un disque très… féminin.
Langhorne Slim (Sean Scolnick de son vrai nom) sort un nouvel album : BE SET FREE, tantôt qualifié d’antifolk (ça fait bien) de folk (ça fait aussi bien) ou de pop (c’est moins bien). Qu’importe le genre pourvu qu’il y ait la musique ! D’ailleurs c’est bien de ça qu’il s’agit avant tout : de treize titres musicaux, on s’en doutait.
Son single “I Love You, But Goodbye” s’est installé sur les ondes un mois avant la sortie de l’album. Un titre et une voix, qui ne laisseront pas indifférent(e)s les fans de James Blunt, tant ils se ressemblent. Malgré ce titre bien sucré et plaintif, on trouve, dans cet album, quelques autres chansons plus nerveuses. “Say Yes” (n°2 sur une chaîne Hi-Fi) présente en introduction, une petite figure rythmique pianistique puis une envolée lyrique très facile à mémoriser. Le morceau est très agréable à chanter à tue tête avec une brosse à cheveux en guise de micro. On l’aura compris cet album plaira bien plus aux filles, ça doit être l’effet James Blunt.
J’aime assez, c’est déjà quoi ?
On remarquera, aussi, quelques touches d’ironie hilarante dans la chanson “Cinderella” où Langhorne Slim demande à Cendrillon si elle est toujours sa copine et c’est un chœur d’hommes qui lui répond (oui). Une note d’humour non négligeable qui, accompagnée de trompette, d’un piano énergique, et d’un tambourin rend de bonne humeur toute personne qui l’écoute.
Au final, l’album est plutôt agréable, surtout que sa diction parfaite rend les paroles compréhensibles et chantables. On critiquera juste le manque d’originalité de ses chansons pour nanas heureuses. Et ce n’est pas Madame B. qui dira le contraire avec sa phrase assassine : « J’aime assez, c’est déjà quoi ? ».