Karma to Burn au Bikini Test

 

Karma To Burn c’est un trio qui envoie la sauce du début à la fin et qui ne s’emmerde pas (plus) avec un chanteur. Actif depuis une quinzaine d’années les Américains sillonnent les routes et les petites salles en jouant du stoner metal très puissant à qui veut bien l’entendre. Cinq albums de qualité, des noms de chansons portant des numéros, des musiciens atypiques, Karma To Burn est un groupe mystérieux mais attachant. Le bassiste Rich Mullins reconnaissable à sa posture unique, jambes très écartées et lunette de soleil sur la visière de la casquette. Martelant ses fûts à torse nu, Rob Oswald à presque 50 ans et son look de « cavern man » est impressionnant à voir. Et enfin, casquette sur la tête William Mecum en leader du groupe envoie ses riffs assassins.  Une bien belle équipe et un public fidèle. Il y a d’ailleurs du monde à la Chaux-de-Fonds ce soir et ça remue la tête dans les premiers rangs. Comme à chaque fois, un concert intense, précis, qui claque dans les roustons. La lourde basse de Mullins résonne dans notre cage thoracique alors que Mecum s’excite sur sa gratte. La set list parcourt les albums. Le dernier en date (V) ouvre le bal avec son titre "47". Bam ! Le trio ne se la joue pas « metal » en tirant la gueule ou en faisant des grimaces, au contraire, plutôt souriants, ils ont l’air de bien s’amuser sur scène malgré les dates qui s’enchaînent. Des vrais pros.

 

 

Saluons aussi la prestation en première partie d’un duo italien. The Cyborgs. Caché derrière des masques de soudeur le duo conceptualise l’électrock, un blues électrisant qui revisite les 70’s. Cyborg One à la fois pianiste et batteur assure le spectacle alors qu’au chant et à la guitare Cyborg Zero fait participer le public. Un groupe à voir absolument. Ils seront d’ailleurs prochainement dans le coin, début juin au Caribana Festival et mi-juillet au Festival de la Cité de Lausanne.
Et comme on est dans les dates, profitons encore de vous dire que Karma To Burn sera ce soir à Bulle et le 4 avril à Bâle.

 

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