Quand on dit Fool's Gold, on pense au grand single des Stone Roses, "Fools Gold", qui amenait les fans des Mancuniens sur les dancefloor, avant de bifurquer dans le n'importe quoi. Dorénavant, il faudra aussi penser au groupe de Los Angeles, et aussi à un titre emblématique: "Surprise Hotel", sommet de pop africaine pour blanc bec (et plus), où après tout, on s'en fout royalement de notre inculture en musique du continent voisin pour mieux sauter sur place. Au mieux, on prendra notre visa pour cette région du monde, au pire, on aura sifflé comme des sourds sur la rythmique aigue de la guitare d'un des multiples membres de cette formation sans queue ni tête apparente. On reprend depuis le début: une introduction dingue, faisant sans doute partie des meilleurs titres de ce début de décennie, un chant généreux, aussi ample qu'un village entier du sud de la France ou d'Ethiopie, du saxophone, des percussions. Une kermesse apparente pour européen, un beau foutoire maîtrisé mais un titre absolument maîtrisé, une sorte de morceau de fin de bal d'été. A s'en étonner qu'il ait été mis en ouverture d'album...

Fool’s Gold

AFRO POP ROCK L’album éponyme de Fool’s Gold est enfin disponible en France ainsi que dans notre beau pays. Sorti l’an passé aux USA, ce LP riche d’une single à se taper la tête par terre constituera une pièce maîtresse de notre discothèque estivale.

Quand on dit Fool’s Gold, on pense au grand single des Stone Roses, “Fools Gold”, qui amenait les fans des Mancuniens sur les dancefloor, avant de bifurquer dans le n’importe quoi. Dorénavant, il faudra aussi penser au groupe de Los Angeles, et aussi à un titre emblématique: “Surprise Hotel”, sommet de pop africaine pour blanc bec (et plus), où après tout, on s’en fout royalement de notre inculture en musique du continent voisin pour mieux sauter sur place. Au mieux, on prendra notre visa pour cette région du monde, au pire, on aura sifflé comme des sourds sur la rythmique aigue de la guitare d’un des multiples membres de cette formation sans queue ni tête apparente. On reprend depuis le début: une introduction dingue, faisant sans doute partie des meilleurs titres de ce début de décennie, un chant généreux, aussi ample qu’un village entier du sud de la France ou d’Ethiopie, du saxophone, des percussions. Une kermesse apparente pour européen, un beau foutoire maîtrisé mais un titre absolument maîtrisé, une sorte de morceau de fin de bal d’été. A s’en étonner qu’il ait été mis en ouverture d’album…

 

fools gold 

 

En effet, on passe à des choses nettement plus convenues pour la suite de ce huit titres, sans pour autant que cela s’apparente à du remplissage. Reste que le bon citoyen pop-rock occidental risque de passer son chemin, et c’est bien dommage… Alors faisons ici preuve de force de persuasion et évitons les éceuils inhérents à la chronique de choses africains sur des webzines ou magazines d’une autre culture. On le sait, aujourd’hui tout se mélange, et c’est parfois du n’importe quoi. On a même lu que Fool’s Gold s’inscrivait dans la lignée des Vampire Weekend, c’est dire (tout notre respect pour ces derniers cela dit, mais à chacun sa place). Et c’est aussi du n’importe quoi dans la musique… Après le retour du rock dans le monde dit “FM” ou télévisuel (les guitares sur les plateaux de la Star Academy, on en rit encore), pour sûr que l’on verra bientôt Christophe Mae s’habiller en touareg et chanter avec Tamikrest, qui n’auront rien demandé, eux. Bref, retournons à notre préoccupation du moment, et encensons des titres tels que “Nadine” et “Ha Dvash”, succédant à ce foutu “Surprise Hotel”.

 

Il serait aussi judicieux d’opérer une nomenclatura de la troupe Fool’s Gold. On y apprend notamment qu’autour de Lukes Top (basse, voix), tête pensante du projet, se trouve aussi l’autre leader, Lewis Pesacov, membre des excellents Foreign Born (lire la chronique du premier album ici), tout comme un ancien des marrants We Are Scientists, Michael Tapper, Orpheo McCord, ex-batteur de The Fall (!), mais encore, accrochez-vous, la star de musique Latin American, Erica Garcia. Comme on l’a dit, Fool’s Gold ne ressemble cependant pas à un camp de vacances proche du Club Med, mais bien à projet hautement jubilatoire (on pède nos mots, épargnant à nos lecteurs cet adjectif bien trop utilisé sans véritable raison). Ainsi, “The World Is All There Is” est aussi cool que n’importe quel titre de Foals, l’originalité en plus, tout comme “Yam Lo Moschech” devrait atteindre n’importe quel rêveur. Il y a aussi ce titre dingue, à savoir “Night Dancing” (oui!), valse sans répit en toute fin d’album. Le continent Africain, ça se respecte. Tout en lui rendant hommage, Fool’s Gold trace sa propre route et permet ainsi à toute une civilisation (la nôtre) de se sentir moins con. Non, il ne faudra pas attendre la Coupe du Monde en Afrique du Sud pour apprendre des choses sur la culture africaine. En plus, on bronzera plus avec n’importe quel titre de ce groupe qu’avec les passements de jambes épyleptiques de Christiano Ronaldo. La classe en plus.

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