Entre deux soirées rock, le Miles Davis Hall s’est offert un peu de répit dimanche dernier avec les concerts de Chris Garneau et Charlotte Gainsbourg. Retour sur deux concerts plutôt tranquiles.

Charlotte Gainsbourg

REVIEW Entre deux soirées rock, le Miles Davis Hall s’est offert un peu de
répit dimanche dernier avec les concerts de Chris Garneau et Charlotte
Gainsbourg. Retour sur deux concerts plutôt tranquiles.


En anglais ou en français

Seul avec son piano, Chris Garneau avait
visiblement l’air ému d’ouvrir le concert de Charlotte Gainsbourg. Parlant pour
la plus part du temps en français entre les morceaux, son accent, son genre mal
à l’aise et maladroit le rendent très sympathique auprès du public. Au niveau
musical, c’est un registre très sentimental où les mots prennent toute leur
importance. Tristes ou hilares, profondes dans leur simplicité vaporeuse, les
paroles coulent spontanément. En anglais ou en français, le message musical est le même : l’expression  des sentiments quotidiens, les
émotions  qui nous envahissent avec
colère et maladresse. Beaucoup de talent, sympa, mais pas de quoi s’enflammer
non plus. Ca reste un piano-voix toujours dans le même registre. Charlotte Gainsbourg entre sur scène avec ses
musiciens. Très expressive, sobre et suave, elle nous amène dans son univers
IRM, peuplé de sons cosmiques, très métalliques, des bruits irritables parfois,
dans un jeu de lumière bleue et rouge où on la découvre parfois taper avec
véhémence sur une gros tom de batterie. Une fille simple au sourire splendide
qui charme tout de suite son public. Délicate et habillée en pantalon de cuir, elle
va se sentir complètement à l’aise à partir du tubesque morceau “Heaven Can Wait”
quand l’endroit dédié aux photographes est laissé au public. Une grande partie
du dernier album est joué (“In The End”, “Time of The Assassins”, “Heaven Can Wait”) et
quelques bons titres du premiers opus complètent la setlist, dont le très bon
“Songs That We Sing”. Et comme le dit si bien Charlotte, après avoir travaillé
avec Air et Beck, elle peut toujours piocher dans le répertoire du plus grand
et du plus beau : son père.

Elle choisit d’abord un titre pas très connu,
“Hôtel Particulier”, qui a ce point commun avec elle : les sons électros et
cosmiques. Et pour clore le concert, elle choisit “Couleur Café” qui permet à
toute la salle de chanter à gorge déployée. A noter dans le lot des reprises,
que Charlotte se fait un petit Dylan avec “Just Like A Woman”. A la sauce
Gainsbourienne bien entendu… Une soirée sympa mais qui ne restera pas
forcément dans les tous grands moments de cette 44ème édition du
Jazz. Charlotte est une belle et grande artiste, mais peut-être que les scènes
de théâtre lui conviennent mieux que les scènes de concert. Pourtant, elle a
quelques très bons morceaux qui sortent bien en live. Ou peut-être que ce n’est
jamais facile d’être la fille de.

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