En première partie, un duo étonnant : Fire/Works. Un duo oui, mais impossible de compter les instruments. Entre autres 2 guitares, un harmonica, une batterie, un mélodica… Les montréalais David et Jonathan, en pleine promo de leur dernier album « Le Grand Voyageur », en jouent 4 morceaux. Et le public est très, très réceptif. Une ambiance intimiste, de la douceur à volonté, on voudrait que cela ne se termine jamais. "Out At Sea", "Some Beautiful", "Heïma", "Grand Voyageur"… Impossible de dégager un titre meilleur que les autres. Les deux musiciens sont en osmose, et prennent autant de plaisir que nous à être ici. Ne passez pas à côté de ce duo qui vous laissera « perdu dans les bois » comme ils le disent si bien.
Place aux Half Moon Run, après que la première partie ait entièrement rempli nos cœurs de chaleur ! Et l’on démarre avec "21 Gun Salute", le dernier titre de leur unique album DARK EYES. Ils font les choses à l’envers, mais on leur pardonne, mieux on les remercie. On enchaîne avec deux titres de leur premier EP paru en 2011 : "Nerve", suivi de "No More Losing War", dont une ambiance magique et envoutante se dégage. Le groupe, quelque peu stoïque, impose néanmoins son univers dans la salle, et les voix y sont pour beaucoup. L’on a même droit à deux nouveaux titres absents de DARK EYES. Les 3 voix qui s’élèvent s’allient dans des tonalités différentes pour donner de la profondeur à l’instrumental fluide et léger. Les musiciens complices esquissent des sourires lorsque le chanteur abandonne sa guitare et annonce un « prochain titre avec beaucoup de percussions ». Oui, c’est bien "Call Me In The Afternoon", leur titre le plus connu après "Full Circle", joué peu après.
Une harmonie flotte sur scène, et envahit la salle au fur et à mesure des titres. Un guitariste pieds nus, un batteur qui brise sa baguette après avoir trop donné, un chanteur qui esquisse quelques pas de danses, de quoi ravir nos yeux. Malheureusement, avec un seul album en poche, difficile de faire durer le concert. Pour le rappel nous avons donc droit à "Give Up", de leur premier EP, ainsi que la reprise de "Vampire" des Pink Mountaintops. Finalement, c’est un solo du guitariste endiablé qui vient clore la séance.
La scène indie-rock a trouvé ses nouveaux génies. Filez écouter Half Moon Run, ceci est un ordre.