We Are Toxic

À la première écoute, c’est un rock un peu déjanté un peu psyché mais hyper groovy qui se livre à nous sans pour autant rentrer dans les canons du genre.

En écoutant "Girls in the Sun" j’ai immédiatement pensé aux Doors, mais rapidement on s’aperçoit que le groupe ne s’appesantit pas dans ce style. Les influences sont assurément celles du rock, comme en témoigne la solide section rythmique basse/batterie. Du coup, un titre comme "The Prodigal Son" apparaît plus comme un Crimson Project dépouillé qu’un Doors. "A Green Feedback from Mars" semble tout droit sorti de la tête d’un type ayant baigné dans du metal 80’s tant l’ambiance est pesante. Le moins que l’on puisse dire c’est que le groupe se met en quatre pour proposer des ambiances à la croisée des chemins. Les arrangements sont subtils et les textes profondément simples mais humains. Ce disque se montre parfois très hypnotique comme en témoignent les excellents "Black Summertime" et "Be Insane".

Il faut le dire, il existe un vivier de jeunes groupes en matière de rock et se serait se voiler la face que de nier que les écoles britanniques et suédoises ne sont pas de redoutables concurrentes. Pourtant, la France a vraiment quelque chose à dire. "California Sunbeam" nous plonge en plein 70’s et me rappelle cette époque où tout était permis… Je dois dire que les sonorités aériennes et les satus maitrisées à la Pink Floyd sont une excellente façon de planer sous drogues sans drogues.

Ce disque est très bien réalisé, c’est une chose, mais il est emmené avec conviction et cela, s’en est une autre. Tous les morceaux amènent quelque chose et c’est assez rare aujourd’hui pour être signalé.

Le dernier titre de l’album «"The last Song on Earth" nous replonge dans une époque qui n’est pas la nôtre, compte tenu qu’elle remet le nez dans des sonorités typiques des Floyds période Barrett, c’est dire ! Les zicos tiennent la route plus que de raison, l’orgue est superbement utilisé, la voix percutante sans en faire des caisses. Bravo à We Are the Toxic d’avoir botté en touche le rock parisien qui depuis bien longtemps s’est perdu dans un clientélisme bobo pour pétasse en tailleur et homme d’affaire aux cheveux courts.

Et puis, il y a le packaging très soigné façon disque vinyle dans un joli digipack. En tant de crise cela fait plaisir de voir des zicos se mettre la pression pour faire un si bon travail. Jetez-vous sur cet album, vous ne le regretterez pas.

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