The Virgins

La voix sensuelle du chanteur nous entraine sans plus attendre avec "Prima Materia". On retrouve rapidement l’indie rock de leur premier album. Du caractère se dégage du morceau, chaque instrument suit sa propre voie. Là où certains artistes deviennent lassant au bout de deux minutes, les quatre minutes du titre nous paraissent bien courtes. Le calme des couplets contraste avec l’énergie du refrain. Sur "Wheel Of Fortune", les instruments s’insèrent l’un après l’autre, pour une ambiance rythmée et chaleureuse. Les arpèges sont très bien placés, un léger effet sur la voix donne de la profondeur. On se laisse emporter par la légère mélancolie qui survole le morceau. Un début plus groovy avec "Flashbacks, Memories and Dreams". On y ressent clairement l’influence de Dire Straits grâce à l’ambiance harmonieuse et rythmée avec une basse vraiment présente.

Impossible de se lasser lorsque les Virgins nous font osciller entre un arpège très saccadé et une voix douce. Tous les morceaux sont bien construits, et durent sans pour autant sembler répétitifs. On savoure les passages instrumentaux qui nous mettent en appétit, jusqu’au moment où le morceau reprend car l’attente était à son comble. "Figure On The Ice" est beaucoup plus aérien, la ballade est délicate et envoutante. Les notes de guitare sont rares et le tambourin accompagne parfaitement la batterie. Les instruments semblent étouffés avant de prendre de l’ampleur tranquillement. Par moments le chanteur tire vers les aigus, avant qu’un sursaut d’énergie vienne clôturer le morceau. On retourne à l’indie rock plus joyeux avec "Impressions Of You", la guitare saccadée accompagne agilement des paroles presque slamées pour les couplets. "What Good Is Moonlight" apporte le côté rock plus énergique avec des riffs plus agités, un rythme plus soutenu, le chanteur Donald crierait presque par moments !- mais une gaieté toujours présente.

Les univers des morceaux sont très variés, on continue à être surpris, tout en reconnaissant la marque de fabrique des Virgins. "Travel Express" porte la nostalgie de fond toujours présente chez la plupart de leurs titres, avec des riffs qui s’imposent et des chœurs agréables. On continue dans la mélancolie avec "The Beggar" et son refrain rappelant clairement le rock d’il y a quelques dizaines d’années. L’instrumental semble faire écho au chanteur, accompagné de chœurs et d’un harmonica pour parfaire la touche vintage du morceau. On s’enfonce encore dans la tristesse, mais celle agréable car douce. Le solo est pénétrant, et dure assez longtemps pour nous laisser le temps de nous y plonger. Retour à la légèreté de l’indie avec "Amelia", qui rappelle le début de l’album. "Blue Rose Tattoo" clôture STRIKE GENTLY avec un slow au piano, de quoi laisser la mélancolie en nous pour un bout ! Un album excellent, filez prendre vos billets pour la tournée européenne au mois de juin.

About Author

Check Also

Judas Priest – Invicible Shield

Il y a tout juste un mois, sortait le 19ème album de Judas Priest. À …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *