The Phoenix Foundation

Après le succès international du très acclamé BUFFALO et des titres phares comme "Eventuall", "Flock of Heart", "Bitte Bitte et "Orange & Mango", qui avait mené le groupe sur le plateau de « Later with Jools Holland », The Phoenix Foundation revient avec le colossal FANDANGO. Le synthétiseur est omniprésent et l’influence des années 80 se fait ressentir tout au long des impressionnantes 78 minutes que dure l’album (en partie dues au 18 minutes du dernier morceau "Friendly Society"). Avec ses harmonies chaleureuses et ses guitares épiques, le groupe franchit un cap avec FANDANGO. L’album divise : chef-d’œuvre ou chute libre ?

Samuel F. Scott, chanteur du groupe, décrit leur cinquième album comme un « Test-match music » et il n’a pas tout tort. FANDANGO change d’humeur et de style de façon transparente, comme les différentes phases d’une journée. A chaque piste son moment, variant de la pastorale "Modern Rock" jusqu’à la très pop-80s "The Captain", en passant par la très psychédélique et mélancolique « Inside Me Dead ». Bien qu’il ne sonne pas du tout comme les Pink Floyd, on retrouve dans cet opus la qualité d’enregistrement de ce mythique groupe des années 70 qu’écoutait mon père. L’ensemble des morceaux prend son temps, il nous permet de nous poser et de réfléchir plutôt que de nous emporter dans un rush puissant et une conclusion hâtive.

L’ascension lente du sextet se balade quelque part entre le monde cosmique de Meddle, Pink Floyd ou The Church et la brit-pop atmosphérique et profonde de Keane et Elbow. Les meilleurs moments de l’album se produisent lorsque la formation se fait aérienne et irrésistible comme lors de l’ouverture avec "Black Mould", l’énergique "Supernatural" (qui arrive juste à temps pour laver la brume liquide laissée par la langueur instrumentale de "Corale") et le double coups jazzy donné par l’avant avant-dernier et l’avant-dernier morceau "Walls" et "Sideways Glance", plus approprié pour clore les 78 minutes que "Friandly Society", à la fois magistral et terne.
Dans son ensemble, FANDANGO aurait juste eu besoin d’être un peu recalibré avant sa sortie publique afin de rendre ses escapades sonores plus attrayantes. Même s’il s’essouffle un peu, cet album reste un travail imaginatif, luxuriant et parfois troublant qui frappe plus souvent juste que ce qu’il manque la cible. Une récréation musicale quelque peu inattendue mais néanmoins réussie pour les néo-zélandais.

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