Rappelez-vous des Bishops, ce groupe anglais anachronique à la sortie de son premier album éponyme, en complet-cravate au temps du fluo. Ils avaient réussi à se faire un nom dans un paysage musical anglais pourtant en bonne partie verrouillé par le NME, qui avait à l’époque des Klaxons annoncé le règne de la new rave et la fin des groupes sixties. Pour les avoir rencontré en 2007 à Pully, les deux jumeaux et leur étrange batteur blond étaient conscients du petit exploit qu’ils avaient réalisé mais n’avaient pas pour autant pris la grosse tête. Ils avaient même l’air encore plus surpris que n’importe qui d’autre de ce qui leur arrivait ! Et c’est donc deux ans plus tard qu’ils refont surface dans le paysage musical anglais. A ceux qui les verraient (res)sortir de nulle part, je précise que les Bishops n’ont pas chômés pendant ces deux années puisqu’ils ont pas mal tourné, notamment au Japon où leurs performances scéniques sont appréciées. Mais à quel point ont-ils changé en deux ans ?

The Bishops

Rappelez-vous des Bishops, ce groupe anglais anachronique à la sortie de son premier album éponyme, en complet-cravate au temps du fluo. Ils avaient réussi à se faire un nom dans un paysage musical anglais pourtant en bonne partie verrouillé par le NME, qui avait à l’époque des Klaxons annoncé le règne de la new rave et la fin des groupes sixties. Pour les avoir rencontré en 2007 à Pully, les deux jumeaux et leur étrange batteur blond étaient conscients du petit exploit qu’ils avaient réalisé mais n’avaient pas pour autant pris la grosse tête. Ils avaient même l’air encore plus surpris que n’importe qui d’autre de ce qui leur arrivait !
Et c’est donc deux ans plus tard qu’ils refont surface dans le paysage musical anglais. A ceux qui les verraient (res)sortir de nulle part, je précise que les Bishops n’ont pas chômés pendant ces deux années puisqu’ils ont pas mal tourné, notamment au Japon où leurs performances scéniques sont appréciées. Mais à quel point ont-ils changé en deux ans ?

Première chose, ne comptez pas sur eux pour changer de look. Tout comme les groupes rockabilly semblent, volontairement, figés dans le temps, les Bishops ont fait le choix des sixties dès le départ et ne sont pas près d’en changer. Autant au niveau vestimentaire que musical d’ailleurs, et ce deuxième album, bien que profitant de l’expérience du très indie producteur Brian O’Shaughnessy (The Long Blondes et Primal Scream notamment), affirme leur goût des harmonies vocales et des jolies mélodies pop.
Ils ont cependant, et c’est la deuxième chose à retenir, affiné leur style. Ainsi presque tous les morceaux, en particulier “Nothing I Can Do Or Say” ou “Slow River”, rappellent les Coral ou encore les Strokes, pour les lignes de basse relativement simples mais soignées et un gros travail harmonique, notamment sur les voix.

Ce deuxième album, moins tape-à-l’œil que le premier, ne marquera pas un tournant pour la musique anglaise, il n’en n’a pas la prétention d’ailleurs. Bien qu’on ne puisse pas dire qu’il soit génial, il s’inscrit cependant dans un raffinement mélodique tout britannique qui nous rappelle les Kinks, pas tant dans le style que dans l’esprit. A noter à ce propos la reprise de “He Was A Friend Of Mine” de Dylan qui divisera les critiques entre la comparaison impossible avec le maître et l’appropriation que les londoniens en ont faite. FOR NOW, c’est un album modeste mais rafraîchissant, par un groupe étonnement insensible à cette frénésie londonienne parfois malsaine.

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