Et si la Croatie faisait du rock à l’Américaine ? Sans doute ont-ils quelques formations notables mise à part celles qu’ils envoient à l’Eurovision, mais The Bambi Molesters brille d’avantage par leur jolie bassiste et une pochette de disque sexy, que par leur originalité. D’influence très rétro, que ce soit musicalement, comme pour le design du CD, façon vinyle des années 60 ou leur site officiel par une imitation de vieux films noir et blanc, le groupe nous sort un nouvel opus entièrement instrumental. Si l’introduction peut être vaguement intemporelle, on arrive assez vite à ce son très sixties. Un son que les Shadows ou que des groupes de surf music californiennes n’auraient pas renié. Que ce soit coté sonorité, coté arrangements, coté compositions, on est dans l’hommage, ou le pastiche. Peu d’originalité donc, et un air de déjà entendu. Les effets de guitares, a de rares exceptions, sont ceux des années 60', les compositions sont limitées à quelques enchainements d’accords assez élémentaires. C’est suffisant, mais on attend souvent bien plus des groupes actuels.

The Bambi Molesters

Surf Rock Et si la Croatie faisait du rock à l’Américaine ? Sans doute ont-ils
quelques formations notables mise à part celles qu’ils envoient à
l’Eurovision, mais The Bambi Molesters brille d’avantage par leur jolie
bassiste et une pochette de disque sexy, que par leur originalité.
D’influence très rétro, que ce soit musicalement, comme pour le design du
CD, façon vinyle des années 60 ou leur site officiel par une imitation de
vieux films noir et blanc, le groupe nous sort un nouvel opus entièrement
instrumental.

Si l’introduction peut être vaguement intemporelle, on arrive assez vite à
ce son très sixties. Un son que les Shadows ou que des groupes de surf music
californiennes n’auraient pas renié. Que ce soit coté sonorité, coté
arrangements, coté compositions, on est dans l’hommage, ou le pastiche. Peu
d’originalité donc, et un air de déjà entendu. Les effets de guitares, a de
rares exceptions, sont ceux des années 60′, les compositions sont limitées
à quelques enchainements d’accords assez élémentaires. C’est suffisant,
mais on attend souvent bien plus des groupes actuels. Seuls les
cordes ou l’orgue, jouées sur un clavier (ça s’entend) donnent un coté
moderne, mais, franchement, ces sons numériques dérangent l’oreille avertie
devant ces sonorités plus archaïques. Ca reste discret et donc pardonnable.
L’anachronisme ne saute pas trop à l’oreille. On atteint le sommet du
mauvais gout avec la trompette doublée, comme dans “As the Dark Wave Sweels”,
sonnant comme celle de Jean Claude Borrelli ou Georges Jouvin, c’est-à-dire comme de la variété
instrumentale des années 60 et 70, ou à de la musique de films western. Non
pas que je n’aime pas ces genres, mais le mélange sonne trop convenu et même
archaïque.

Un très bon disque dans les
années 60

Le fait qu’il soit entièrement instrumental est presque notable actuellement,
puisque toutes les formations se chargent de chanteurs et n’écrivent plus
nécessairement des mélodies. Mais bon, on est franchement à se demander
l’intérêt d’un tel disque. S’il reste sympathique à entendre, il est
sorti cinquante ans trop tard ! Il aurait été un très bon disque dans les
années 60, avec des musiciens qui auraient suscités beaucoup d’admirations.
Mais actuellement, l’idée en soit pouvait être bonne, et franchement
agréable à entendre si elle n’avait été exploitée que pour une ou
l’autre chanson. Onze titres, ca fait beaucoup, surtout quand on pastiche le
célèbre “Misirlou” de Dick Tale (reprise dans Pulp Fiction) dans la reprise du
titre “Siboney” de Lecuona. Une reprise sympathique, mais trop typée dans le
coté kitch.

Le groupe donne exactement ce qu’on attend. Autant que dans un
repas, on s’attend à quelques surprises gustatives alors qu’on connait le
plat, on s’attend aussi ici et là a des petites choses qui épiceraient la recette musicale. Hélas, dès la
première chanson, jusqu’à la dernière, le discours se répète avec quelques
variantes dans le tempo. C’est très agréable en musique de fond, mais rien ne
nous transporte. Ce n’est pas un taxi pour nous faire vibrer. C’est
éventuellement une petite voiture sans permis qui nous passe devant pour aller
vibrer seule, en nous plantant là. Le disque aurait du être moins typé et
enfermé dans son époque, parce qu’il n’est pas ennuyant. Hélas, je pense
juste être trop jeune pour vraiment apprécier au mieux ce disque.

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