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Julian Plenti

(Il s’agit en fait de Paul Banks, le chanteur d’Interpol). Voilà c’est dit. Eh oui, la nouvelle est tombée alors qu’Interpol s’apprête justement à entrer en studio pour enregistrer son quatrième album. Il y a ici lieu de se remémorer que si l’homme a décidé de faire quelque chose en solo, c’est JUSTEMENT pour ne pas sonner comme son groupe habituel. Plus calmes, les titres ne se laissent pas adopter facilement (« All The Fun That We Have » somme toute très simple dans sa conception, commence doucement, même avec ses guitares saturées, pour finir sur des sonorités rythmées et appuyées, mais à aucun moment une mélodie à chanter sous la douche ou quoi que ce soit). « Games For Days » est lui aussi saccadé, avec une voix douce au timbre moins grave qu’à son habitude. Déroutés dites-vous ? Julian Plenti est en fait le nom de jeunesse avec lequel Paul Banks a débuté, il y a de cela maintenant quelques années. Incapable de vous dire si oui ou non cet album reflète le genre que pratiquait l’homme en son temps, voire même s’il s’agit-là de compositions ressorties du fond de son armoire, nous sommes ici en mesure d’affirmer qu’il y a un côté lo-fi manifeste, genre bricolage musical californien (« Madrid Song »). « Unwind » quant à lui est sûrement le morceau qui ressort le plus de l’album, de par son relief musical – au début en tout cas, car il s’écrase après 1’30’’ pour reprendre vers 2’45’’… longue dérive qui ne mène pas très loin, il faut bien le dire. Rien ici n’a grand-chose à voir avec ce qu’on connaît du blondinet. Même s’il y a de bons moments et de bonnes idées, que l’album est bien ficelé et ne part pas dans tous les sens, il est difficile de se sortir de la tête qu’il s’agit ici d’un concept-album, voire d’un album solo libérateur mais pas forcément destiné à se vendre à la pelle. « Mmmoui… Intéressant… Continuez… Parlez-moi de votre mère… » pourraient être les mots de l’auditeur.

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