Tag Archives: Brett Anderson

The Vaccines

S’il y en a qui vont casser la baraque cette année, ce sera sans aucun doute les Londonniens de The Vaccines. Un coup d’oeil sur leur titre “Wreckin’ Bar (Ra …

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Brett Anderson

Dieu qu’elles semblent loin les années fastes de Suede pour Brett Anderson. Alors que son ex-guitariste Bernard Butler est au sommet de la vague (il est aujourd’hui devenu l’un des producteurs les plus demandés en Angleterre), Brett, lui, erre de minuscule maison de disques en minuscule maison de disques pour pouvoir sortir ses albums solo. Lesquels sont pourtant absolument remarquables. Ce SLOW ATTACK, qui vient tout juste de sortir, ne fait pas exception à la règle. On avait quitté Brett l’an dernier avec un disque sublime, ultra-mélancolique et minimal (les seuls instruments joués, en plus de sa voix, étaient une guitare acoustique, un piano et un violoncelle, point final), WILDERNESS. Il nous revient ce coup-ci avec un disque sublime, ultra-mélancolique et riche. Brett, cette fois, est allé rechercher (du moins pour certains morceaux) un batteur et un bassiste. Il a également engagé tout un tas d’autres musiciens (violoniste, clarinettiste, etc) qui viennent embellir à leur manière les chansons. Lesquelles chansons sont, pour beaucoup d’entre elles, à tomber à la renverse de beauté. Il est marrant aujourd’hui, pour les vieux briscards comme moi, de se rappeler à quel point, dans les premières années de Suede, Brett Anderson avait déjà des idées de composition excellentes, mais que sans Bernard Butler ou Richard Oakes pour l’aider à les charpenter, il ne semblait pas capable de sortir seul une chanson vraiment mémorable. Ce temps est donc aujourd’hui totalement révolu. Brett Anderson est désormais l’un des plus grands compositeurs de la planète. Dans sa catégorie, en dehors de Paul McCartney (quand il décide de s’y mettre), David Bowie, Damon Albarn, Morrissey ou Jarvis Cocker (quand il n’a pas l’idée incongrue de faire du hard rock), il n’y a vraiment pas grand monde.

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Aviv Geffen

J’ai découvert Aviv Geffen un beau soir de l’année 2008, alors qu’il assurait la première partie d’un merveilleux concert solo de Brett Anderson, ex-leader du groupe Suede. Il était monté sur scène habillé et maquillé en noir, simplement accompagné d’une guitare et d’un mec aux claviers et aux programmations. Au milieu de ses jolies chansons mélancoliques, il nous avait expliqué qu’il était un chanteur très connu chez lui en Israël, qu’il s’apprêtait à sortir son premier album en langue anglaise (les précédents étant enregistrés en hébreu), et que cet album serait carrément produit par Trévor Horn, l’homme derrière les Buggles, Art of Noise ou Frankie Goes To Hollywood entre autres choses. Ah et il nous avait un peu parlé de son enfance qui visiblement n’avait pas été de tout repos. Renseignements pris par la suite, Aviv Geffen est un peu plus qu’un « chanteur très connu » en Israël, il est carrément la star n°1 du rock là-bas où il vend plus de disques que Coldplay. Dans les années 90, il a refusé de faire son service militaire, ce qui est un acte très fort dans le contexte géopolitique de la région, et il est devenu une sorte d’apôtre de la paix. Bon, pour être honnête, il me faut avouer que les artistes dégoulinants de bons sentiments ne sont en général pas franchement ma tasse de thé. Il faut dire qu’en général, « bons sentiments » signifie « tous aux abris, un nouvel album de Cali » (ou Benabar, ou Vincent Delerm, ou Pascal Obispo, ou Manu Chao, ou Grand Corps Malade…). Mais Aviv Geffen n’entre pas vraiment dans cette catégorie d’artistes bobos/bien pensants/donneurs de leçons. Au-delà du thème de la paix qui revient ici et là, ses chansons parlent surtout d’amour impossible et destructeur, de haine de soi, de blessures d’enfance, de mort et de suicide.

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Jarvis Cocker

Ah. Difficile d’expliquer aux jeunes générations ce qu’a représenté dans les années 90 Jarvis Cocker, ce parangon de classe, d’élégance et de détachement typiquement anglais, auteur avec son groupe Pulp tout simplement de quelques-uns des plus grands moments musicaux de toute la décennie. Après sa séparation d’avec ses musiciens en 2002, notre homme a sorti fin 2006 un premier album solo délicieux simplement nommé JARVIS et mené par un single irrésistible (accompagné d’un clip hilarant), "Don’t Let Him Waste Your Time". Avant même d’insérer le CD dans le lecteur, une mention sur la pochette de ce deuxième disque post-Pulp intrigue et inquiète le fan : « Produit par Steve Albini » que c’est écrit. Ca alors. Steve Albini s’est occupé de la production quelques chefs-d’œuvre de l’histoire du rock comme le SURFER ROSA des Pixies ou le IN UTERO de Nirvana. Plus récemment, il a supervisé la sonorité de THE WEIRDNESS, l’album du retour des mythiques Stooges. En un mot comme en cent, Steve Albini est un spécialiste des groupes à grosses guitares, à l’opposé par conséquent à priori de la pop lettrée et marrante pratiquée par Jarvis Cocker. Jarvis, sur ce deuxième disque solo, semble donc avoir tenté un pari, l’association de l’eau et du feu. Sur le papier ça peut sembler intéressant (ou effrayant). Reste à voir ce que cela donne concrètement.

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