Super 700

Peut-être n'avons nous pas vu juste et peut-être que le fait qu'UNDER THE NO SKY ne soit pas l'album, que nous avons découvert cette année, qui nous aura transcendé lors des nombreuses écoutes qui ont précédés ces quelques lignes n'est pas justifié. Mais quel que soit notre ressenti à son propos, le troisième album de Super 700 est arrivé dans les bacs et il mérite un minimum d’attention. Car il ne serait pas honnête de notre part de dire que nous n'y avons rien trouvé de bon. Tout comme il serait erroné de stigmatiser cet opus sur la seule base de son premier titre. De penser qu'il ne s'agit là que d'une pâle copie d'Anna Calvi. Car si "21st Century Girl" est sombre, la cadence lente, et qu’il s’apparente à ce que la brillante anglaise peut faire, il ne faut pas se fier à ce premier titre pour se faire une idée précise de ce que la suite nous réserve. Et cela, on peut s’en rendre compte immédiatement en passant à "Life With Grace". Dès ce second titre, le style évolue et le disque s’ouvre un peu, gagne en rythme et impose une atmosphère plus légère et plus pop, tout en gardant un ton obscur et un son de guitares rock. Ondulant sans scrupules d’une vitesse à une autre au fur et à mesure que les titres défilent, il est difficile de trouver le rythme de croisière adéquat pour traverser cet album sans se demander si le chemin qu’ils nous ont fait prendre est le meilleur. Et à force de se poser cette question il apparait dès lors difficile de s’extasier à l’écoute d’UNDER THE NO SKY. Même si la voix grave d’Ibadet Ramadani nous renvoie immédiatement à une PJ Harvey ou une Alison Mosshart et qu’elle donne de la profondeur aux morceaux, le ton est toutefois trop monocorde pour s’enthousiasmer au plus haut point.

 

 

Pourtant on sent bien que le groupe a atteint une certaine maturité ; que tout les titres sont bons ; qu’ils ont une certaine efficacité et que leurs écoute nous fait passer un très agréable moment ; mais il manque cette petite étincelle qui est capable de nous emporter dans un brasier d’enthousiasme et qui au final permet de différencier un album de bonne facture, d’un excellent. Le sentiment peu novateur que nous dégage cet album y est peut-être pour quelques choses et il est fort probable que l’apport, à la production, d’une personne externe au combo berlinois leur aurait permis d’amener une once de recul supplémentaire suffisant pour élever cet album à un niveau supplémentaire. A moins que le problème ne se situe plutôt au niveau de nos oreilles ou de notre cerveau. Mais le mieux c'est encore que chacun se fasse sa propre opinion et pour ça ce passe par ici
 

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