Stratovarius

Dès le départ, ils frappent fort avec « Abandon » et nous font savoir que les rois du power metal ce sont eux ! Un morceau qui donne le ton à l'album : des rythmes de batterie rentre-dedans et des guitares affûtées comme des lames de rasoirs ! On passe à « Unbreakable », un bon choix de single, qui sonne comme du Strato.

Les titres speed s'enchaînent et nous permettent de comprendre l'univers de l'album : les choeurs présents tout le long donnent un côté ancien et sacré à la musique – pour légitimer l'ambiance de fin et de destruction du monde vendue par l'album. Mais en même temps, des sons électroniques actualisent ou même futurisent cette musique, avec un passage techno digne d'une rave party en plein milieu de « Halcyon Days », ou l'intro de « Castles In The Air » qui fait très jeu vidéo japonais.

« Fantasy » marque et pourrait devenir le nouvel hymne du groupe. On s'imagine très bien chanter son refrain entraînant tous en choeur lors d'un concert. Une armée se met ensuite en marche sur « Out Of The Fog », un titre encore plus speed et long que les autres. Puis on s'envole le temps de « Castles In The Air » et de « Dragons » – on notera tout de même une intro quasi similaire à celle de « Sacrifice » d'Edguy. « One Must Fall » nous fait à nouveau atterrir, et révèle le côté pessimiste du groupe, avec leurs « No one will be saved ».

La ballade « If The Story Is over » arrive tardivement, en piste dix. Jusque-là, il n'y avait pas eu de place pour une chanson calme, ce qui étrangement, n'était pas du tout dérangeant ; l'album passe vraiment bien, même sans ballade. On ne se lasse à aucun moment. Les Finlandais mettent une dernière fois le paquet sur « Nemesis ». Il s'agit de la conclusion à cet apocalypse : l'apaisement. La guerre est finie. À la fin du morceau, on croit avoir atteint le Paradis, avec ces choeurs chantés par des anges qui nous donnent un aperçu de l'éternité pour un (trop) court instant.

Pour finir, j'aimerais tout de même souligner quelque chose que je trouve important dans la promotion d'un album : la pochette. Un réel effort a été fait sur NEMESIS, avec cette messagère de mauvais augure, envoyée par les Dieux pour punir l'humanité et lui annoncer une mort prochaine et certaine – d'où le nom de Nemesis, Déesse de la Justice et de la Vengeance. Comparez avec les pochettes précédentes et vous verrez la différence.

NEMESIS est un très bon album, qu'on écoute encore et encore.

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