« Dedicated in loving memory to Paul Gray », c'est ce qu'on peut lire dans le booklet du nouvel album de Stone Sour. On connait tous la triste histoire que Corey Taylor et ses compères masqués ont vécu au mois de mai, avec la perte par overdose de leur bassiste et membre fondateur. Mettant le futur de Slipknot entre parenthèse, Corey et James Root ont pu se remettre à finaliser l'album « Audio Secrecy » déjà annoncé depuis une bonne année. Et on ne doute pas que Corey à des millions de choses à nous raconter.

Stone Sour

METAL 3ème opus pour le groupe de métal américain. Bien que l’artillerie lourde soit attendue par tous les fans, Stone Sour prouve qu’ils savent faire autre chose. Analyse.

« Dedicated in loving memory to Paul
Gray », c’est ce qu’on peut lire dans le booklet du nouvel album de Stone
Sour. On connait tous la triste histoire que Corey Taylor et ses compères
masqués ont vécu au mois de mai, avec la perte par overdose de leur bassiste et
membre fondateur. Mettant le futur de Slipknot entre parenthèse, Corey et James
Root ont pu se remettre à finaliser l’album AUDIO SECRECY déjà annoncé depuis une bonne année. Et on ne
doute pas que Corey a des millions de choses à nous raconter.

L’album commence calmement avec un intro très
courte au piano portant le nom de l’album. “Mission Statement” est
une chanson sans surprise, très métal « américain ». Un son puissant
et très propre. La voix de Corey est vraiment puissante et il faut reconnaitre
que le leader peut chanter proprement sans avoir à forcément crier comme il le fait pour Slipknot. Le morceau se termine sur un
gros solo de guitare qui ravira les amateurs de son métal 80’s. On continue
directement dans le même tempo avec “Digital (did you tell)”. Le
refrain est d’ailleurs très proche de celui de la chanson précédente. Une fois
de plus c’est très propre, très puissant, très « ricain », mais ce n’est
surement pas la meilleure chanson de l’album.

Arrive le single “Say You’ll Haunt
Me”, cette fois le groupe s’adoucit… jusqu’au refrain. Corey se laisse
aller à des nouvelles façons de chanter qui plairont à ses inconditionnels. Les
refrains ne sont d’après moi pas assez originaux pour faire de cette chanson, une chanson
inoubliable. Le tout reste vraiment ciblé radio rock américaine. “Dying” commence sur des accords de guitare acoustique, accompagné
par une voix plus douce, Corey s’exprime pleinement dans Stone Sour. La chanson
est presque pop, et cela risque d’étonner plus d’un fan. Pour “Let’s Be
Honest”, on retourne au gros métal, cette fois par contre le refrain se
fait plus original. Le bridge rappèlera certains passages rythmiques du groupe
masqué de Des Moines. On a même droit au premier cris guttural de l’album. Pas
de doute, une des meilleures chansons de l’album. “Unfinished”
continue logiquement l’album, sans pour être autant inoubliable, une fois de
plus. “Hesitate” retourne vers une musique plus pop. Cette fois pas
de doute, Corey et son groupe, ne sont pas des méchants sans cœurs. Le morceau
frôle le mièvre. On croirait presque entendre un mélange entre Linkin Park et
Hoobastank. C’est surprenant, mais ça permet de se changer les idées au milieu
de cet album.

Schizophrène

Naturellement, la chanson suivante commence de la
façon des plus violentes…. ben oui, ils s’étaient calmés un peu, il faut les
laisser se défouler et revenir à ce qu’ils connaissent le mieux. Malgré cela “Nylon 6/6” ne décolle pas réellement. “Miracles” c’est
la ballade classique, je dirais même obligatoire à tout bon album de métal.
Mais cette fois on la ressent avec eux. Le groupe se débrouille bien dans ce
domaine mais c’est surtout la voix de Corey qui prend aux tripes, qu’on l’aime
où qu’on ne l’aime pas. La deuxième réussite de l’album. “Pieces” est
un peu plus expérimentale que tout ce qu’on a entendu jusque là, le solo de
guitare prouve que James Root est une des très bons guitaristes de sa
génération. Sur “The Bitter End” on retrouve des rythmiques plus
proche du travail de Slipknot. Les « Maggots » seront ravis. L’album
se termine sur deux titres plus calmes, plus posés et plus honnêtes. “Imperfect” est une chanson guitares-voix. Corey excelle vraiment
et devrait plus souvent se laisser aller sans en avoir peur. Peut-être pour un
album solo ? “Threadbare” continue dans un domaine plus acoustique,
avec une batterie presque trip-hop. Un son très dur à définir oscillant entre
mélancolie et haine, pour finir dans un déluge de guitares et percussions
métaleuses. Une chanson schizophrène qui clôt de la meilleure façon cet album.

Un très bon album de « métal » qui
plaira aux adeptes du genre mais qui ose aller parfois dans des directions
moins typées pour plaire à un plus grand publique sans pour autant faire de la
lèche. Corey prouve une fois de plus qu’il n’est pas juste un amuseur masqué
criant dans un micro, mais un très bon chanteur de rock et un fan de musique
avant tout.

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