1er album plus que prometteur pour les anciens de Carving. Quand la disco rencontre le punk rock…
Avec une telle pochette, je dois avouer que je partais avec beaucoup d’aprioris sur cet album de Skip The Use. Je m’imaginais devoir encore écouter un groupe d’adolescents jouant du punk rock emo et j’étais prêt à endosser le rôle du grand méchant loup qui casse du sucre sur ces pauvres jeunes. Fort heureusement, une écoute attentive m’a vite permis de me rendre compte que j’étais à côté de la plaque. Les gars de Skip The Use n’ont rien d’ados pré-pubères et leur musique est un agréable mélange de rock, de punk et de disco. Ces braves garçons sont français, ils viennent de Lille. Ils ont déjà assuré des premières parties intéressantes, notamment Trust.
Punk, ils l’étaient beaucoup plus du temps de leur ancien groupe, Carving. Désormais l’étiquette rock disco et la comparaison avec Bloc Party leur colle à la peau. C’est vrai, il y a de nombreux titres dansant avec des beat électro (Dr House, Give Me, Antislavery) mais n’oublions pas qu’il y a une base rock n’roll importante avec des guitares qui envoient la sauce propre en ordre. Les gars utilisent bien cette base rock et au fil du morceau ils arrivent à faire danser l’auditeur.
Une véritable tuerie
Le premier titre de l’album “Bastard Song” mélange astucieusement ces guitares énergiques et ce petit côté dansant. C’est très bien fait. La voix assez haute du chanteur Mat se pose à merveille avec le style proposé. Il y a un petit côté Stuck in The Sound dans le chant et dans la rythmique rapide des guitares.
Skip the Use n’a pas réussi à se détacher totalement de leur racine punk. Ils le prouvent avec l’extraordinaire “Don’t want to be a star”. Une véritable tuerie. Jouissif.
Beaucoup de surprises et de bons moments vous attendent à l’écoute de ce disque. Un son 70’s fait parfois son apparition, comme sur l’intro de “You Are”. On sent véritablement l’envie de toucher à tout et d’élargir son horizon musical. Ce premier album des lillois est vraiment réussi. Lorsqu’on entend le refrain de “My Generation,” on ne peut être que motivé et à la fin des 12 titres, on n’a qu’une seule envie : réécouter l’album et augmenter le volume.
comparaison facile…
“…la comparaison avec Bloc Party leur colle à la peau.” C’est bien là qu’on voit les limites des médias français à s’arrêter à “Chanteur Noir/Groupe Blanc = Bloc Party, point barre”. Dommage. Excellent titre en clip.