La petite cave du Bleu Lézard a carrément été prise d’assaut jeudi dernier par toute une bande de punk pour la venue des mythiques Sham 69. Il a fallu jouer des coudes pour profiter pleinement du concert.

Sham 69

 La petite cave du Bleu Lézard a carrément été prise
d’assaut jeudi dernier par toute une bande de punk pour la venue des mythiques
Sham 69. Il a fallu jouer des coudes pour profiter pleinement du concert.

Explosion punk et un bordel
sans nom

L’avantage d’organiser un concert punk est que l’on sait qu’il y aura un
public présent. Par contre, on ne sait jamais ce qui peut se passer sur scène
et hors de la scène. Une seule certitude, l’ambiance est toujours incroyable et
survoltée. La venue des anglais de Sham 69 a bien évidemment attiré un nombreux public
et la cave du Bleu était encore une fois bondée. Sham 69 fait partie de ces
vieux groupes mythiques qui se sont formés durant la grande époque du punk. Ils
ont côtoyé toute la crème punk londonienne de la fin des années 70. Evidemment,
35 ans plus tard le mouvement punk n’a plus le même impact social et culturel
et un groupe comme Sham 69 a
connu des hauts et des bas ainsi que plusieurs arrêts. Le groupe a passablement
changé de line-up, seul le guitariste Dave Parsons est resté fidèle toutes ces
années. Sham 69 se réclame du mouvement Oï une sous-catégorie du punk très
proche de la classe ouvrière. Punk, skinhead, hardcore se côtoient et parfois
quelques amalgames et une fausse étiquette peu glorieuse peuvent
malheureusement les poursuivre. Le look est différent du punk à la crête et au
t-shirt troué « No Future ». Les Oï ont généralement le cheveu court,
une chemise à carreau dans le pantalon et naturellement les fameuses Doc Martens.
Sham 69 est principalement connu pour son « tube » “If The Kids Are
United” repris maintes fois, notamment par les Bérus et Die Toten Hosen.

Peu après 23 heures, les quatre musiciens arrivent donc sur la petite
scène du Bleu Lézard. Il suffit de quelques secondes pour que le concert parte
sur les chapeaux de roues et que les pogos envahissent la foule. Le chanteur
Tim V a l’air en forme, il a intégré le groupe en 2006 et endossé la lourde
responsabilité de remplacer Jimmy Pursey, figure emblématique du groupe. Il
porte fièrement les couleurs du club de foot Millwall (club de la classe
ouvrière of course) et parle beaucoup entre les morceaux. Le concert se déroule
donc dans une ambiance prévue d’avance, ça se bouscule, ça joue des coudes, on
se marche sur les pieds et parfois on porte quelqu’un avant qu’il s’éclate par
terre. Normal quoi. Parmi les nombreux titres joués, on reconnaîtra le
très efficace “Hey Little Rich Boy”, “Hurry Up Harry”, “Sunday Morning Nightmare”,
“Tell Us The Truth” ou encore “They Don’t Understand”. Naturellement dans les rappels le morceau que tout le
monde attend (If The Kids) arrive enfin pour une explosion punk et un bordel
sans nom. La classe. Un clin d’œil au securitas posté devant la scène qui n’a
pas dû passer la meilleure soirée de sa vie, mais qui a fait ce qu’il a pu.
Courage mec ! A la fin du compte, tout le monde s’est éclaté (sauf le
sécu), l’ambiance a été digne d’un très bon concert punk et la bière a coulé à
flot. Tim V nous a bien fait comprendre qu’il n’était pas fan du gouvernement
anglais et ne fallait pas aller bosser vendredi, alors voilà, cet article a
quelques jours de retard.

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