Seasick

Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce n'est nullement un personnage sorti tout droit d'un des films de frère Cohen. Même si physiquement et musicalement nous pourrions aisément l'identifier dans un tel registre. En plus d'être chanteur, musicien, compositeur de blues américain, Seasick Steve c'est aussi une gueule et un charisme. On aurait pu le croire bercé par la country Kentuckysiennes (en français dans le texte) dès sa petite enfance. Mais c'est à Oakland Californie que le petit Steve Gene Wold vit le jour avant de prendre la route pour l’Europe à l'âge de 13 ans.  C'est en Norvège que le pseudo de Seasick lui a été donné par un ami qui trouvait que ce dernier ne supportait pas très bien la houle faisant tanguer le bateau. Ses influences se sont construites au fil des rencontres : Janis Joplin amie fidèle, divers bluesmen tel John Lee Hooker, des artistes de rock comme le groupe Modest Mouse et Bikini Kill, en passant par Kurt Cobain qui se lie d'amitié pour le "vieux" bluesman.

Avec YOU CAN’T TEACH AN OLD DOG WITH TRICKS, Seasick continue la route qu'il a préalablement tracée avec ses quatre précédents albums. Avec des tendances rock country, voire rock folk ou certains morceaux m'ont ramené quelques années en arrière et fait penser à un bon vieux groupe mythique américain: Direstraits. Bon, sans le même touché que Marc Knoffer tout de même!

 

 

Vous l'aurez compris chers lecteurs, cet album est varié. Que ce soit dans le milieu blues américain à tendance rock country où Seasick enfourche sa guitare électrique pour nous faire de bons vieux riffs (Back in the Dog House) ou revenant à des sources plus traditionnelles country avec sa vieille gratte (A Long Long Way), Seasick varie ses influences pour notre plus grand bonheur.

Le premier titre de l'album vous prend aux tripes, "Treasure", petit bijou de simplicité et beauté…. une voix, une gratte sèche et apparaît au fil du morceau une once au banjo parsemé de quelques notes de violon. Sur ce morceau Seasick nous montre sa sensibilité à travers le mystère des paroles et d'une voix qui nous fait hérisser les poils. Beau moment que je conseille aussi avec le clip là en bas. Mais ne vous fiez pas à son introduction, Seasick change de tonalité par la suite pour laisser à cet album la seule note de douceur.

Ce mélange d'influence m'ont profondément séduit en plus de sa bonne bouille qui donne envie de s’asseoir à sa table pour s’en jeter une. En bref, je recommande ce disque à toute personne de 7 à 77 ans qui aime un tant soit peu ce mélange blues folk et qui est prête à découvrir un personnage mythique.

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