Scott Walker

Autant l’avouer tout de suite, je ne connais que de nom l’oiseau en question. Quelqu’un m’en avait parlé il y a quelques années en me signalant l’énergumène comme ‘une prise de tête intersidérale’. J’ai passé mon tour… Je me suis accrochée à ma pop-rock british et j’ai oublié… Jusqu’à l’arrivée de BISH BOSCH…

Semblant se baser sur le peintre néerlandais de la fin 16e, Jerome Bosch, Scott Walker essaie de reprendre les bases du peintre qui s’interrogeait sur la notion de péché et la morale.

Cet album est détonnant. C’est à la fois aigu et épuisant, drôle (oui, enfin, pour ceux qui ont un taux d’humour élevé), sérieux, laid, beau, vulgaire et j’en passe. Je dirais même que cela tourne un peu à l’insupportable aussi.

Scott Walker ne prête guère attention au côté mercantile d’un album et crée ce qu’il veut avec des structures pleines de guitares, de claviers, de percussions, une samba furtive ("Phrasing"), des joutes verbales ("SDSS14+13B"), des pets (si, si), de la poésie et même un brin de roucoulade.

Pour résumer le tout, on pourrait dire que cette œuvre est complexe, déroutante, hédoniste et morale. C’est, également, grossier, silencieux (ah, les plages de silence !), solennel, martial et hilarant.

BISH BOSCH est un album un peu foutraque d’un homme vraiment libre de ses propos et actions… un peu comme le peintre, au final. 

 

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