Sayem

Sayem_A_City_Gone_Made_W_FeverEt de cette rencontre avec Artus de Lavilléon, celle qui a permis de faire jaillir de terre cette ville imaginaire où se succèdent les super héros lancinants dont les causes n’existent plus, il en ressort la BO virtuelle d’une BD illustrée par le dessinateur parisien. Au-delà des idées actuelles et de la dématérialisation de la musique, le résultat produit par les deux compères nous permet aujourd’hui d’affirmer l’importance des supports physiques. Des objets qui permettent justement à ce genre de projets de voir le jour et d’exister. Un concept dont l’ambitieuse originalité, produit de deux arts sortant des limites d’une association cantonnée et trop souvent limitée au même rôle. Si on croit à l’évolution de ce concept c’est grâce à la simplicité et la clarté par laquelle Sayem réussi à nous transporter de titre en titre, de personnage en personnages à travers les ruelles de son imagination. Et si ce pari fonctionne si bien c’est grâce à la limpidité de l’esprit qui habite cet album.

Alors bien sûr, à l’écoute, les sonorités de bases nous amènera tout de suite à faire le parallèle avec HURRY’UP, WE’RE DREAMING de M83 et il apparaitra assez clairement au dessous de ce dernier. Mais ce constat n’est dû qu’à notre réception des transitions par lesquelles on traverse les différents chapitres. Car là où l’un des albums référence de 2011 ne nous brusquait pas et nous préparait le tracé, Sayem lui nous fait avancer de morceau en morceau comme on passe d’une question à une autre, sans prendre de gants, sans compromis et avec du punch. Et pour pouvoir s’y faire il s’avère indispensable de savoir encaisser, car cet album recèle de multiples bombes ! Le genre de titre qui nous explose à la figure dès la première écoute et dont "Scenario", "Monster" ou encore "A City Game" en sont les plus nettes illustrations. Si pour la majorité des titres on retrouve F.L.A au micro, on notera également les participations de D.S.L sur "Attack Of The Soft Man" mais surtout celle de Le Prince Miaou sur le magnifique "436 Second Of Hapiness".

 

Sayem

 

Co-réalisé avec Flairs, A CITY GONE MADE W/ FEVER est d’une pertinence et d’une consistance qui fini de nous convaincre que si cette idée n’appartient plus à Sayem, il n’en reste pas moins qu’elle portera sa griffe à jamais. Bien que dans les bacs depuis six mois, si on y additionne l’univers exaltant qui émane de cette BO imaginaire, il n’y a qu’un pas à la considérer comme la parfaite mise en œuvre de ce printemps qui nous tend les bras.
 

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