Rodolphe Burger

Si le nom de Rodolphe Burger n’évoque pas grand chose aux jeunes lecteurs, les plus anciens se rapperont sans doute du parcours du musicien avec Kat Onoma, un groupe qui a  marqué son époque et qui, malgré un succès modéré, a fait une belle carrière. Depuis Rodolphe Burger mène une carrière solo et participe à de nombreux projets et collaborations avec d’autres artistes (Higelin, Françoise Hardy, Erik Truffaz, Alain Bashung). Avec Kat Onoma on ressentait déjà cette noirceur et profondeur que le Velvet arrivait si bien partager, on n’est donc pas surpris de découvrir cet album. De plus, la voix grave de Burger semble tellement évidente pour reprendre le répertoire du Velvet Underground, qu’il se devait de passer par là. On connait bien la difficulté d’un album de reprises, ne pas dénaturer complétement le morceau, ni le jouer exactement la même chose, mais se l’approprier tout en gardant l’esprit de l’auteur original… Rodolphe Burger a réussi brillamment cet exercice périlleux. On sait bien que ce n’est pas Lou Reed et le Velvet qui jouent, mais on ressent leur ambiance. C’est la force de ce disque.

 

 

Dans le contenu, Burger rend un bel hommage au fameux album à la banane THE VELVET UNDERGROUND ET NICO avec quatre titres (I’m Waiting for the Man, Sunday Morning, Venus et All Tomorrow’s Parties). On retrouve le célèbre "Sweet Jane" qui fait naturellement très plaisir et qui est excellemment interprété. Rodolphe Burger ne choisi pas la facilité car il s’attaque à "The Gift" et "Sister Ray" qui ne sont pas des titres « faciles ». "The Gift" est un titre peu abordable, car Lou Reed le parle plus que le chante et c’est un long morceau assez psyché. "Sister Ray"… forcément et ses 17 minutes. Alors Burger nous joue la version courte en 4 minutes, mais garde le côté saturé et « bordélique » du morceau. Fidèle jusqu’au bout, lorsque que le Velvet Underground fait chanter sa batteuse sur "After Hours", Rodolphe Burger invite Sarah Yu Zeebroeck à poser sa voix. Superbe.

Un disque réussi, qu’apprécieront sans doute les adeptes du Velvet et naturellement ceux qui suivent la longue carrière de M. Burger.

 

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