Le For Noise fait fort en 2009. Quel bel euphémisme pour présenter la programmation tip-top du joli festival lausannois...

Pully For Noise

Le For Noise fait fort en 2009. Quel bel euphémisme pour présenter la programmation tip-top du joli festival lausannois…

 

 

C’est toujours avec un grand plaisir que l’on se rend à Pully, dans le cadre du For Noise. Les bus navettes y sont chouettes, l’entrée presque décalée, les trois scènes bien situées (à défaut de réussir la rime), le temps y est pluvieux, tant mieux, c’est toujours l’occasion de sortir ses Dr. Martens, et surtout, la programmation propose toujours des choses intéressantes, au contraire de certains de ses confrères. A croire qu’il faut attendre tout l’été et voir défiler tant de groupes lourdingues avant d’obtenir la bénédiction du For Noise. Et, au niveau bénédiction, ils en connaissent un rayon. Aussi en résurrection d’ailleurs… Comprenez: auteur d’un des albums de l’année, les français Phoenix avaient annulé il y a peu leur venue. Diantre, quelle poisse, jusqu’à quand faudra-t-il attendre pour voir jouées sur scènes les perles de WOLFGANG AMADEUS PHOENIX? Pas le temps de tergiverser, on remettra nos questions existentielles à plus tard, car on avait trouvé le remplaçant parfait. Où quand un type en remplace 4, avec la valeur ajoutée: l’homme est quasi-mythique, l’homme s’en fiche mais tant pis pour lui, il ne sera jamais pris comme un “common people”.

 

Jarvis Cocker était sacré quand il chantait avec Pulp, une époque bénie des dieux où des groupes rejouaient – ou tentaient – le coup des années dorées comme au temps des sixties. Pulp était hors-norme en chantant des choses banales, pas mal non? Aujourd’hui, alors que le groupe n’est plus, Jarvis Cocker a 2 albums sous le bras, où il paraît gagner en sûreté, à entendre le rentre-dedans FURTHER COMPLICATIONS, sorti ce printemps. Bref, voici la tête d’affiche de la soirée de ce jeudi 20 août. Lui précéderont les suisses en formes du moment Mama Rosin et The Rambling Wheels, de même que les trop méconnus The Monofones. Moriarty, qu’on aimerait enfin voir présenter de la nouveauté, ainsi que Deerhunter (photo), aperçu la semaine passée à la Route du Rock, de retour aux affaires, joueront eux sur la Grande Scène.

 

 

Une Grande Scène qui verra le lendemain – vendredi 21 août – un joli croisement de genres, entre jazz, funk, new rave ou hip hop. Et même plus.  La bonne affaire de la soirée? Erik Truffaz nous fait le plaisir de venir jouer avec Sly Johnson et Pipon Garcia. « Du bruit pour le For Noise, l’intelligence en plus » peut-on y lire sur le site du festival. Bien vu. Emmené par un leader précoce, remixeur de grand groupes alors que ses camarades de classes préféraient demeurer dans leur léthargie, Metronomy contre-balancera le concert de The Streets (photo). L’allégresse contre la quiétude, ou pire, la fatigue. L’an dernier, Mike Skinner, tête pensante des Streets avouait aux Inrockuptibles: « Il me reste encore un album en moi, que je suis en train de terminer et qui sonnera comme le BERLIN de
Lou Reed, et j’arrêterai définitivement The Streets, ça n’a plus de
sens – rien que ce nom, déjà, avec mon statut, quelle dérision… Je vais
faire un film, une fiction, et on verra ensuite ». Voilà, ces mots pour vous mettre la puce à l’oreille, et ce n’est plus un secret de polichinelle: les occasions de voir l’artiste anglais en concert ne devraient plus être très nombreuses.

 

Mais point de gravité, chers amis, car même si aux-revoirs il y a, l’ambiance enterrement ne sera pas de la partie avec deux groupes: The Heavy de Grande Bretagne eux aussi, pour un concert qui s’annonce speedé. De même, les lausannois Larytta, considéré comme un duo électro mais qui peut se targuer de donner des leçons de mélodie à n’importe qui, à l’instar de “Love Love Odissey”, proche des Kinks, l’instrumentation en moins. Certes, je m’emporte, mais ça vaut tout l’or du monde.

 

 

Pour terminer cette belle édition du For Noise collection 2009, la soirée du samedi 22 août ne décevra pas les plus exigeants et le grand public. Une belle schizophrénie à l’affiche. On parle d’elle tant chez les érudits que dans les rubriques dentelles: Ebony Bones! fait dans la couleur pour mieux entretenir une musique totalement inclassable. L’autre artiste féminin de la soirée est Anna Aaron. Qui? Du mot de la prog’, c’est le concert à ne pas manquer cette année:  « lorsque certaines artistes susurrent de fausses souffrances et
commercialisent d’absurdes tristesses, il est bon de se rabattre sur un
peu d’authenticité ». On sera au rendez-vous pour sûr, d’autant plus que lui succédera la petite merveille française, sortie de nulle part, à des années lumières de leurs risibles compatriotes rockeurs, j’ai nommé Revolver.

 

Peu après, on change de cyclindrée avec la venue des Black Angels (photo), à en renverser des montagnes. Ghinzu, de retour sur le devant de la scène, ainsi que les suisses Brutus, Las Torridas et Artonwall ne seront pas à négliger. Mais comment va-t-on réussir à tout voir? Pour information, le DeMovie Salon sera de nouveau présent cette année. avec de nombreux DJs, dont Luluxpo et Digital Natives. Prélocations où vous savez, possilbilité d’acheter vos billets sur place, dans la caravane de l’entrée.

 

Plus d’informations: le site du Pully For Noise 2009

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