Portugal. The Man

Portugal. The Man va vous surprendre. Si on s’arrête uniquement au nom, on s’attend à avoir un petit gars à la pilosité généreuse, agitant un accordéon aux sonorités folkloriques et venant tout droit de la banlieue nord de Lisbonne (désolé pour le cliché). Si on va un peu plus loin et qu’on se contente des premières secondes de l’album, on s’enfile une plaquette entière de Lexomil. Et enfin, si on laisse une chance complète au produit, on est séduit. Féru de radios US, Portugal. The Man est venu jusqu'à mes oreilles il y a un peu plus de deux ans (pourtant le groupe existe depuis presque 10 ans), grâce au fameux “Got It All” (qui ne doit certainement pas vous dire grand chose). Cette nouvelle galette de John Gourley & Co produite par Danger Mouse était donc très attendue, du moins pour moi.

Les premières secondes de EVIL FRIENDS (soixante-quinze pour être exact) peuvent paraître plates et insipides, mais cet effet est vite gommé grâce à la deuxième moitié de “Plastic Soldiers”. John Gourley monte dans les aigus, le reste de la troupe entame un morceau tranquille, mais rythmé et complètement déstructuré, pour introduire un album plus riche que prévu. Les morceaux “Creep In A T-Shirt”, “Sea Of Air” et “Modern Jesus” rappellent le côté chiadé de groupes comme The Shins ou Vampire Weekend, sans pour autant tutoyer l’excellence de ces derniers.

En revanche, un son (beaucoup) plus énergique se dégage sur “Evil Friends”, premier single sorti en début d’année, ou encore, dans un degré moindre, sur “Atomic Man”. Le reste de l’album reste correct mais sans raviver la passion vécue sur “Got It All”. “Someday Believers”, “Smile”, “Holy Roller”… Il y a sans doutes trop de chansons noyées dans la globalité de l’album qu’on serait tenté de zapper dès la seconde écoute de l’opus.

Avis mitigé donc, pourtant le teaser de l’album et la sortie du morceau “Evil Friends” laissaient espérer une petite pépite. Les singles suivant tiennent d’ailleurs la corde, mais d'un autre côté, certains sont d'une platitude… Malgré tout, les quelques perles et la coolitude du groupe (moustache oblige) prennent le dessus et méritent que l’on s’attarde quelques minutes sur EVIL FRIENDS. Ne passez pas à côté de Portugal. The Man.

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