Paléo c’est fini... …et l’heure du bilan arrive aussi. Alors finalement, que retient-on de cette édition décriée ? La programmation n’était certes pas des plus audacieuses

Paléo Festival

REVIEW Paléo c’est fini… …et l’heure du bilan arrive
aussi. Alors finalement, que retient-on de cette édition décriée ? La
programmation n’était certes pas des plus audacieuses, pas des plus originales.
Trop familiale peut-être ? Petit tour des six jours avec notre envoyée spéciale.

Foi de festivalière

Il est
vrai également qu’en s’armant de bonne volonté et de bonnes chaussures pour se
déplacer entre les différentes scènes, la déception ne fut pas si grande.
Beaucoup de très bons moments même. Bien sûr, la première soirée déchaîne les
plaintes de ceux la trouvant « facile ». Iggy Pop et ses Stooges,
Motörhead ou NTM : du déjà-vu ? Il n’empêche que, à l’exception des
derniers cités, le plaisir fut intense. Les gloires des 70’s et des 80’s
réunies, la foule amassée ne semblait pas si décontenancée. On n’en dira pas
tant de We Have Band. Malgré un superbe premier album éponyme, la scène du
Chapiteau fut loin de lui rendre justice. Des voix mal posées, un son mauvais,
une énergie presque absente. Dommage… Disco Doom ont quant à eux, à leur
habitude, bien fait leur travail. Les Sonic Youth suisses se trouvent ainsi toujours
à des années lumières de nous décevoir.

Autre grand
moment : le concert de Foals (photo ci-dessous). Medley de leurs deux albums et plaisir
encore avec ce majestueux “Spanish Sahara”. Un show de plus d’une
heure à une cadence maintenue. Le public les suit, jetée du chanteur dans la
foule pour la remercier… le Chapiteau vibre. Jeudi,
Fanfarlo, quintet londonien, fait son boulot aussi bien que deux semaines
auparavant au Montreux Jazz. Un public mou néanmoins. Crosby, Stills& Nash n’ont
eux pas perdu beaucoup de leur vigueur d’antan. Nous n’y resterons
malheureusement pas longtemps car Lords of Rock a (aussi) travaillé lors du
Paléo ! Le vendredi
semblait vide de tout espoir. En effet, comment choisir entre Diam’s, Sens Unik
ou Jamiroquai ? Comment, je vous le demande ? Heureusement, une
petite perle s’est glissée dans la programmation en la présence de General
Elektriks
au Club Tent. Le groupe au chanteur-claviériste sautillant saura
mettre d’accord une foule diminuant à vue d’œil plus le concert sur la Grande
scène se rapprochait. Nous y resterons dans son entièreté, avec un sourire non
dissimulé.

Enfin, deux
grands opposés nous convaincront le samedi. Tout d’abord Chapelier Fou à la
scène du Détour. Le français distillera des sons électroniques étudiés, tout en
s’accompagnant de son violon. Virtuose on est ou on n’est pas. En tous les cas,
un large public totalement acquis à la cause de Louis Warynski de son vrai nom
se pressait à l’abri du vent et s’émouvait de ne pas voir le prodige rester
encore un peu. Foi de festivalière, jamais on n’aura vu un Détour si conquis,
mais surtout dans un accord aussi parfait. Autre scène, autre groupe : les Klaxons que l’on attendait au tournant après une
prestation totalement ratée au Stravinski Hall de Montreux un an plus tôt. Et bien c’est chose
faite, le quintet est entièrement pardonné. Fini les combinaisons dorées !
Des tenues sobres et une humeur enjouée combleront les heureux du Chapiteau. Un
grand nombre de titres du nouvel album à venir (cet été enfin ?) ont été
joués et il semblerait que l’opus vaille autant le coup que son prédécesseur.
Ce n’est pas peu dire. Nous nous réjouissons donc de mettre un terme bientôt à
cette longue attente… loin d’être vaine si l’opus remplit les promesses offertes
par un set plus que réussi.

Alors oui,
le Paléo, avec ses garderies et ses stands de nourriture à n’en plus finir, est
bel et bien devenu un festival familial. Peut-être ne devrait-on plus en
attendre une programmation aussi fine que celle d’un For Noise ou d’un Kilbi Bad
Bonn. Cependant, le lot de bonnes surprises (ou confirmations) est toujours des
leurs. Pareil pour l’ambiance, qui se prolonge chaque soir au fameux Bar des
Artistes…

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