Opeth

Ce disque d’Opeth est une tuerie. Ayant eu la chance de voir les fameux studios Atlantis à Stockholm, la magie de ce disque n’en n’est que plus grande. J’ai un profond respect pour le travail de Mikael Akerfield, d’une part car le bonhomme sait se renouveler, mais aussi parce que ce dernier ne reste pas à louvoyer dans ce milieu de beauf, que peut être le metal. Encore une fois, il suffit de repenser aux abrutis qui jonchaient (et jonchent encore) les fosses milieu des années 90, aux concerts de Sepultura ou de Pantera. Là aussi des coups de Smith et Wesson se perdent, croyez-moi !

Revenons-en à ce qui nous intéresse. Le groupe élabore là son album le plus intime avec un premier titre bluffant "The Devil’s Orchard" avec son fameux refrain aux allures prophétiques « God is Dead ». La suite est tout bonnement magnifique. Jugez plutôt. Batterie à peine mixée, frappe d’Axenrot extraordinaire, fine précise. Les guitares sont douces et complexes. La voix effleure l’ensemble et assène des textes avec une précision et une conviction qui remettent les pendules à l’heure. Et oui, nous sommes en 2011. Les rangos et la veste à patch qui sent la binouze sont révolus sous peins de jet d’acide dans le visage !

 

 

Les titres qui peuplent ce disque restent homogène avec des moments de contemplations (« Slither » « Nepenthe »). Et au programme rien moins que Monsieur Alex Acuna aux percus et à la flûte Bjorn Lindh, un expert de la question. Et on ne s’arrête pas là, le coffret est somptueux, cd et dvd avec un entretien mené par Akerfeld sur les raisons d’un disque qui renoue avec la tradition DAMNATION. L’ombre de Steven Wilson plane, mais sans pour autant verser dans le côté mélodique et popisant de l’Anglais, malgré une participation de ce dernier au sein du mixage.

 

Enorme, vraiment.

 

Je pourrai parler des pages entières sur le côté engagé de la démarche d’un disque 70’S au rayon metal, ou bien des mélanges Hammond B3, Rhodes, percus, piano, batterie en 13/7.. Ce disque m’a soufflé et même si dans notre fanzine nous n’avons par pour tradition de mettre des notes, je colle un 10/10 à cet opus. Énorme, vraiment.

Signalons encore leur présence, le vendredi 25 novembre aux Docks avec Pain Of Salvation. Mais quelle affiche !!

 

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3 comments

  1. Je ne voit pas l’utilité de mentionner les abrutis/beauf de la communauté metal que de toute évidence vous ne fréquentez pas, donc ne comprenez pas. Opeth a, jusqu’à ce disque, toujours été un groupe de death metal progressif teinté de multiples influences, ne vous en déplaise, allant de Mordib Angel à King Crimson. Opeth a toujours été ce savant équilibre entre des courants musicaux qu’à priori rien ne relie, cet alternance de passages énervés et plus calmes. Avec ce disque, quoi que vous en disiez, Opeth perd ce qui était sa principale particularité, ce qui le rendait vraiment unique. Sorti sous un autre nom il n’aurait touché qu’une frange d’initiés, et c’est pourquoi beaucoup de fans se sentent “trahis” parce qu’ils ont l’impression de Akerfeldt utilise la reconnaissance acquise avec Opeth pour toucher un plus large public avec une musique qui n’a plus rien à voir avec celle quia fait connaître le groupe.

    • @ Solo Necrozis : j'ai au minimum deux fois ton âge alors la fosse des concerts de Pantera période Vulgar Display of Power, je l'ai bien connu! Maintenant arrête un peu de te la jouer master es metal tu pourrais très bien te faire botter tes petites fesses par toute la rédac' qui possède une expérience et une expertise beaucoup plus aigue que la tienne. N'imagine pas que tu parviens à convaincre qui que ce soit en employant quelques mots de vocabulaire.

      Concernant, la référence que tu cites, en l'espèce King Crimson, celle-ci n'entre absolument plus dans le giron des influences d'Opeth, et cela depuis plus de 15 ans (cf. Biographie d'Opeth par Nicolas Bénard, section influences). Opeth a changé depuis 1999 avec Still Life. Je me souviens qu'aux concerts, les pseudo-fans de l'époque râlaient, le public disait (déjà) que le groupe n'irait pas bien loin en "perdant" son identité. Même chose pour Damnation (2003) qui ne contient ni growls ni passage metal. 

      Bref, ferme-là. Retourne faire de la philosophie:)

       

       

       

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