One Sentence. Supervisor

Dès les premières notes, on est perdu entre une folk synthétique, du rock mélancolique et de la pop avec des sons synthétiques omniprésents. One Sentence. Supervisor (OSS) est une formation dont la sonorité difficilement classable nous inspire davantage des images que des émotions purement musicales. Et c’est volontaire.

En effet, le groupe s’inspire de la littérature, et plutôt que de nous raconter des histoires que nous pourrions lire, leur musique crée l’ambiance, le contexte. Particulièrement pour l’introduction, avec un chœur un peu distant. La suite du disque s’affirme davantage en une pop plus régulière, à l’image des singles "No Space Left" et "Gold".

Mais non, nous n’avons pas viré dans la simple pop, les transitions entre les titres sont bien travaillés voire surprenante (l’effet de son coupé entre "Anatomies" et "No Space Left" est du meilleur effet !). Et comme la pochette (dépliée) veut le montrer, on reste dans le flou. L’auditeur n’est jamais perdu, rattaché aux rythmiques régulières, mais les flous mélodiques peu conventionnels contribuent à créer cette pop brumeuse, songeuse même… Mêmes les plages du CD ne suffisent plus à créer des séparations entre chaque piste, soigneusement attachés par des riffs traversant plusieurs chansons parfois. Ceci donne aussi une grande unité sonore au disque, avec un arrangement global évoluant peu, gardant les mêmes instruments, les mêmes idées rythmiques. Et, chose étonnante même, dans le renouvellement discret doit se cacher le secret qui garde notre intérêt, y compris dans le "City of Sleep" final.

Voyage dans les rêves en pop brumeuse, pour un disque très uni et très réussi aussi. Une excellente conception d’album qui attire mon admiration.

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