A l’affiche pour terminer la semaine, le splendide 2ème album des Canadiens de Ohbijou. Une pop d’orfèvre, à découvrir de toute urgence.
BEACONS, deuxième album de Ohbijou est sorti en pleine effervescence estivale. On ne l’avait pas ignoré, au contraire : cette petite merveille de pop trône depuis 3 mois en première place de lecture. Mais la précipiation ne fait pas bon ménage avec l’écoute de ce disque. Les 12 perles aériennes de ce groupe canadien s’alignent en toute quiétude, pas besoin de monter le son, l’ensemble reste très délicat, parfois comptines lo-fi, avec une adresse certaine. Les bien nommés Ohbijou viennent de Toronto est livrent avec ces « balises » (sorti chez Bella Union) la suite de leur album inaugural, SWIFT FEET FOR TROUBLING TIMES (2006). Initialement, Ohbjou était un projet solo de la chanteuse Casey Mecija, avant qu’elle ne fasse appelle à sa sœur Jennifer puis, lors de leur déménagement dans la grande ville, qu’elles s’entourent de multi-instrumentalistes (dans le désodre : banjo, trompette, glockenspiel, mandoline, harpe, violon, harmonica, etc).
Les puristes vont adorer
Les fans d’Arcade Fire ou de The Acorn ne seront pas dépaysés, ceci sans devoir se payer le lyrisme crépusculaire de ces premier. “Intro The Seasons” débute l’affaire sur une rythmique franche amenant le chant de Casey, un brillant morceau d’introduction persuasif. Ce tempo mesuré se retrouve dans les autres morceaux, à l’instar de “Wildfires”, où la grâce de Casey emporte le morceau dans un bel élan musical, où l’ensemble est précautieusement arrangé. La beauté lyrique de “Black Ice”, “Eloise & The Bones” ou “Make It Gold”, avec leurs belles envolées d’une pop de grande cour, nous persuade : les puristes vont adorer. “Cliff Jumps” intensifie notre rapport à l’intimité de Ohbijou. Les violons y font leur apparition, les claviers rappèlent parfois le travail de Grandaddy. A ce propos, on les compare aussi à Mazzy Star ou au chanteur néo-zélandais Bic Runga. Casey Mecija préfère elle citer la chanteuse canadienne Julie Doiron comme inspiration principale. Cette pop d’orfèvre atteint des sommets sur le bref “New Years”, où le piano et les choeurs discrets débouchent sur un hymne, oui, l’hymne de Ohbijou, à reprendre les yeux fermés, la larme à l’oeil.
Le groupe passe le 11 septembre au Point FMR à Paris en compagnie de J. Tillman (batteur des Fleet Foxes) avant de repartir outre Atlantic. Ce serait dommage de passer à côté de cet habile sextette et ces morceaux absoluments géniaux. On tient là encore un perle canadienne. On piaffe d’impatience de faire notre demande de visa pour ce pays avec sa scène pop qui grimpe, qui grimpe…
Site officiel de Obbijou: www.ohbijou.com
Myspace: www.myspace.com/ohbijou