Noisettes n'est pas qu'un single, l'entêtant “Don’t Upset The Rythm. Noisettes n'est non plus un groupe prétexte à mettre en avant Shingai Shoniwa, la chanteuse atomique. Non, Noisettes un un groupe, un trio pour être plus précis, et excelle dans l'éclectisme. Rencotre avec Jamie Morrison, batteur du groupe.

Noisettes en interview

 

Noisettes n’est pas qu’un single, l’entêtant “Don’t Upset The Rythm. Noisettes n’est non plus un groupe prétexte à mettre en avant Shingai Shoniwa, la chanteuse atomique. Non, Noisettes un un groupe, un trio pour être plus précis, et excelle dans l’éclectisme. Rencotre avec Jamie Morrison, batteur du groupe. 

 

Lords of Rock: En 15 minutes, le temps d’un showcase, vous avez démontré votre grande aisance sur scène.
Jamie Morirson: Oui, on peut jouer sans aucun instrument ou seulement qu’avec des percussions. On essaie vraiment beaucoup de choses. Nous ne sommes jamais effrayés par la scène.

Vous répétez les trois depuis 6 ans n’est-ce pas ?
On joue depuis 5 ans. On ne répète pas vraiment en fait. On ne joue ensemble que sur scène.

Vous sentez la musique plus qu’un autre groupe. Plus qu’une passion ?
Complètement. Depuis que nous sommes dans ce groupe, il y a cette sorte de connection. Nous jouons bien tous ensembles. « We just feel it ». Pas d’autre explications !

Votre musique ne se limite non plus pas au single “Don’t Upset The Rythm“ .
Oui, il y a beaucoup de rock’n’roll aussi. De la soul ainsi que des parties totalement accoustiques. On aime tous les styles de musique et le fait de les incorporer l’un avec l’autre. On ne veut pas rester figé dans une direction. Nous avons tellement de choses en nous. Nous aimerons tout faire. On le fait donc (rires).

Vous venez de sortir votre deuxième album, WILD YOUNG HEARTS…

Oui, c’est notre deuxième et j’en suis si fier et content. Notre premier album aurait pu être aussi le dernier. Il ne reflétait de plus pas ce que l’on était vraiment. WILD YOUNG HEARTS nous dévoile enfin et je trouve cela fascinant. C’est aussi une plateforme pour Shingai notre chanteuse. Nous avons mis tellement de saveurs et de matériel pour qu’elle bâtisse quelque chose dessus. WHAT’S THE TIME MR. WOLF était éclectique, mais ça n’a absoluement rien à voir avec le nouvel album. Il est juste magique. Si tu l’écoutes, je suis persuadé que tu l’aimeras (sourires).

Shingai a paru tellement libérée pendant ce court showcase… Au point de faire danser la foule. On n’a senti aucune peur, vraiment impressionant.
Oui, nous ne sommes pas sur scène pour avoir peur. Amuser les gens, les faire apprécier la musique : voilà la raison pour laquelle nous faisons de la musique. Nous avons une grande collection de morceaux à présenter et à faire écouter à des personnes comme toi. Pas de honte ni de peur. On ne va pas s’en plaindre, nous savons que nous sommes bons, que nous avons des bons morceaux. On adore jouer sur scène.

Juste avant le concert, Shingai a avoué à nos confrères de Couleur 3 ce désir de voyager autour du monde. Ca marche aux USA pour vous ?
Oh mon dieu, nous sommes bien plus grands aux Etats-Unis qu’en Europe. Durant les 5 dernières années nous y avons déjà plus joué là-bas que de ce côté-ci du monde. Nous sommes sur le point d’y repartir faire une longue tournée. Mais nous avons déjà tourné dans plein d’endroits. En Suisse, c’est déjà la 4ème date que nous faisons. Ce que disait Shingai c’est qu’elle désirait voyager dans des endroits différents du monde, plus intéressants, tels qu’en Afrique ou en Transylvanie. Des endroits étranges (rires).

 

 

Avec une chanteuse provenant du Zimbabwe, vous êtes bien placés pour parler de cette petite mode qu’est de tenter de sonner comme de la musique africaine ou de la citer comme référence…
Vous savez, elle est influencée dans tout ce qu’elle fait par ses racines africaines. Quoi qu’elle fasse, qu’elle se lève le matin ou je ne sais quoi, elle est influencée par son continent. Quand elle joue de la guitare, il y a une certaine orientation africaine dans son jeu. Je pense que s’il y a quelque chose de très important avec l’influence de l’Afrique, c’est le fait de ne pas avoir peur. Ce n’est pas juste à propos de la musique mais de la vie en général. Quelqu’un meurt, quelqu’un naît, quelqu’un cuisine : il y aura toujours de la musique pour chacun. Nous avons toujours fait de la musique, nous avons toujours été enthousiasmé par un certain son, une basse par exemple. Je pense que Schingai est fière de son histoire (il sourit).

Et à propos des groupes indie se revendiquant actuellement de cette musique. Juste une mode ? Est-ce que tout cela n’est-il pas ironique alors que 5 ans auparavant, personne n’en parlait ?
(Il soupire). C’est une question ennuyante. Vous savez, j’aime par exemple Franz Ferdinand. Mais je ne sens aucune influence dans leurs albums. Les gens disent malheureusement certaines choses pour paraître cool tout en ne réalisant pas ce qu’ils disent. L’Afrique est un monde absolument différent. A moins d’être vraiment au courant ou d’y avoir vécu, c’est difficile de savoir de quoi nous parlons. Vous savez…(il réfléchit) hum, peu importe (rires).

Vous semblez avoir fondé Noisettes lors d’une fête d’école, où vous avez tenté de saboter le concert du groupe sur scène… Y-a-t-il du vrai dans cette légende ?
(Rires) Ah oui c’est très amusant, on a déjà entendu cela. Ce n’est pas nécessairement complètement vrai vous savez ! Vous connaissez The Feeling ? Eh bien, c’était le groupe en question. Nous étions dans la même école, The Brit School. Amy Winehouse y était aussi, tout comme d’autres gens cools (il sourit). Ils y jouaient un showcase, les spectateurs ont envahi la scène, nous aussi. Mais nous sommes de bons amis, on ne voulait pas vraiment saboter leur concert (rires). C’était plutôt amusant.

Comment se passe votre tournée actuellement ?
C’est totalement fou. Nos concerts sont juste massifs. En ce moment, nous ne faisons que des festivals. Hier (ndlr. mardi 9 juillet), nous avons joué avec Kanye West par exemple. Mais quand notre tournée commencera, ça sera bien différent. Jouer dans une salle rien que pour nous, c’est là que ça devient intéressant, nous aurons des chœurs, ce seront de grands concerts.

Vous devez vous attendre ici, au Jazz Café (ndlr : mercredi passé), à une foule dense. L’entrée y est gratuite, le public vient en grand nombre.
C’est tellement bien. On espère qu’on fera aussi bien que les groupes qui nous ont précédés. Normalement nous allons faire un show incroyable, enfin on l’espère (rires). Non, nous le ferons de toute façon, il ne reste plus qu’au public d’aimer (rires). Je me réjouis d’y jouer. C’est excitant d’être à Montreux, j’aime ce festival. Il n’y a pas d’aussi bon festivals en Grande-Bretagne vous savez. Quelque chose de très spécial ici…Notre équivalent serait peut-être Glastonbury. Sauf qu’il y a plus d’éclectisme ici, plus de… (il réfléchit). D’avoir Alice Cooper, Jeff Beck et tous ces autres groupes, c’est hallucinant. Prince !

Il y aussi peut-être un peu moins de boue…
Oui, moins de boue, « definitely » (rires) ! C’est magnifique !

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