Naive New Beaters

 

En apéritif, nous avons eu droit à un DJ qui nous a servi un cocktail de morceaux aussi répétitifs et interminables les uns que les autres. De toute manière, placé dans l’anti-chambre de la salle de concert, le public prêtait plus attention au bar situé juste à côté. 

Arrive ensuite, en guise d’entrée, un duo étonnant. Un DJ au style rappeur US se poste derrière ses platines tandis que l’autre, au look à la Fred Durst (Limp Bizkit) s’installe derrière sa batterie. Pendant quinze bonnes minutes, ce dernier donne tout ce qu’il a. On se demande d’ailleurs comment il va pouvoir tenir tout le concert à ce rythme. Le plus surprenant est qu’il ne s’agissait que de l’introduction ; quatre mecs débarquent sur scène, micros à la main. Le groupe Murkage est enfin au complet. Pour ceux qui ne connaissent pas, ces anglais associent hip-hop, électro et rock pour au final proposer des morceaux indéfinissables, mais qui donnent tout de même envie de sauter partout. 

 

 

Le plat principal, ce sont évidemment les Naive New Beaters ; tout beaux tout neufs avec nouveaux décors et nouveaux costumes. Eurobelix et Martin Luther BB King entrent en scène non pas accoutrés des pulls de leurs grand-mères (comme lors de la tournée précédente) mais en tenues hispaniques avec des revolvers en guise de boucles de ceintures, tandis que David Boring est affublé d’une veste de matador. Côté décors, exit rideaux et mini-feux de bengale, place à la tropicalité avec bouée rose, palmiers gonflables et murs lumineux imitation verre. 

Le concert démarre tranquillement avec “Special Thanks”, toute première piste de LA ONDA. Ne connaissant pas encore cette chanson, le public met quelques minutes à s’imprégner du rythme. Il retrouve rapidement ses habitudes avec la suivante ; “Boring David”.

Première intervention de Boring au micro qui annonce que “summer is not ending” pour introduire les premières notes de “La Onda”. Ce morceau, dévoilé cet été par le groupe, est déjà connu du public qui n’hésite plus à se trémousser. Le groupe enchaine avec “Just Another Day” puis une petite nouvelle, “Shit Happens”, qui, comme “Special Thanks” laisse d’abord les fans perplexes avant de les enflammer sur le refrain. Ce nouveau morceau est adopté. Eurobelix se dandine derrière ses machines, MLBBK multiplie les riffs alors que David Boring échange toujours autant avec le public : “Notre nouveau disque sort lundi et il faudra l’acheter trois fois, parce qu'il y en a un sur trois qui marche”, “Pour les taureaux, on voulait dire qu’on est pas pour tuer les taureaux” ou encore en multipliant les basket-ball check avec le premier rang.

 

  

 

L’Astrolabe ne fait plus qu’un tout, MLBBK entame “Live Good” et c’est la salle entière qui fait la vague de droite à gauche. D’où leur vient cette énergie, ce style unique, ce flow incomparable ? Boring nous donne la réponse : “On ne vient pas de Orléans en fait, on vient de… L.A.” pour introduire la chanson du même nom, issue de l’album FAT LOVE. Il est temps de partir pour les trois californiens, qui nous quittent sur “The Last Badaboum”, chanson sur laquelle quelques adolescentes en chaleur un peu trop entreprenantes se permettent d’investir la scène, mais sont rapidement expulsées d’une main de maître par Eurobelix. Non mais ! Est-ce qu’ils viennent vous emmerder en plein partiel de maths eux ?! Finalement, le groupe reviendra pour deux chansons, “Jersey” et “Get Love”, sur lesquelles Boring fait tomber la veste. Le concert touche à sa fin et l’Astrolabe se vide peu à peu. La fin de soirée est assurée par un DJ-set de Christine, pas de dessert pour nous, le plat nous a rassasiés.

Malgré quelques couacs (première oblige !), les Naive New Beaters ont séduit l’Astrolabe avec leurs nouveaux morceaux et ont prouvé que leur révélation en 2009 n’était pas due au hasard.

 

Avis aux prochains spectateurs, pas touche aux palmiers sous peine de mettre David Boring en colère !

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