Ils viennent d’Annecy mais ne le diront pas. D'aucuns les prendraient pour une parfaite troupe américaine. Si le même mensonge fait la veille par Naive New Beaters est facilement débuscable, personne n’est à l’abris de se tromper avec Coming Soon tant la similitudes est flateusement possible. Entre deux showcases brillament interprétés, visite de la loge du Jazz Café avec le groupe au complet, s'il vous plaît.

Coming Soon en interview

 

Ils viennent d’Annecy mais ne le diront pas. D’aucuns les prendraient pour une parfaite troupe américaine. Si le même mensonge fait la veille par Naive New Beaters est facilement débuscable, personne n’est à l’abris de se tromper avec Coming Soon tant la similitudes est flateusement possible. Entre deux showcases brillament interprétés, visite de la loge du Jazz Café avec le groupe au complet, s’il vous plaît.

Lords of Rock : depuis 2007 et vos dernières « petites » dates en Suisse, vous n’avez joué plus qu’au Paléo l’an passé. Un deuxième album est annoncé pour septembre (GHOST TRAIN TRAGEDY). Y-a-t-il eu beaucoup de changements ?
Billy Jet Pilot (guitare, voix): en fait il y a juste Caroline Van Pelt qui est partie. Sinon, tout est resté intact. Certains sont encore au lycée, viennent de le finir, ou sont à l’université comme Mary Salomé.
Howard Hugues : concernant l’album, notre deuxième donc, il a été enregistré à Carpentras, dans le même studio qu’Herman Düne. Pour NEW GRIDS, on l’avait fait en 5 jours. Cette fois-ci, cela nous a pris 12 jours.
Alex Banjo (guitare, voix) : on s’est cette fois-ci beaucoup plus appliqué. Les arrangement sont mieux faits, l’album sonne beaucoup plus propre.

 

Et vous venez de sortir un nouvel EP...
Howard Hugues : on a sorti pour l’été un EP nommé LOVE IN THE AFTERNOON. Il y a notamment le titre éponyme ainsi que 2 b-sides qui n’apparaîtront pas sur l’album.
Leo Bear Creek : “Love in the Afternoon” est un morceau assez pop, un peu rap par moment. Il est très différent du reste de GHOST TRAIN TRAGEDY, c’est sans doute le morceau le plus fun, le plus  léger. On l’a choisi car il est très summer (rires). C’est très bien pour l’été.

Sans transition, quelle serait la musique parfaite pour un enterrement ?
Billy Jet Pilot : “This Is Not The End” de Dylan repris par Nick Cave. Parfait !

NEW GRIDS représentait déjà un certain changement au vu de vos concerts précédant l’album. Je pense par exemple à “The Escort” qui n’a pas figuré sur NEW GRIDS, très garage.
Howard Hugues : C’est marrant que tu en parles, car on en avait discuté avec nos amis The Mondrians. “The Escort” est le seul morceau que l’on avait gardéedes premières répétitions de Coming Soon en 2006. Il a un son un peu sale, un peu brouillon. Mais Howard Mood’s, figurant sur l’album, est une chanson qui est dans la continuité. Tout comme un autre qui figurera sur GHOST TRAIN TRAGEDY.
Billy Jet Pilot : On s’en est vite lassé. Vu que l’on a un peu évolué, il devient très difficile de jouer ces 3 morceaux dans un même set et même à la suite.
Alex Banjo : cela dit, nous voyons le nouvel album comme étant plus rock. NEW GRIDS avait été enregistré aux tout débuts, il a été très difficile de faire ressentir l’énergie que l’on donnait sur scène.

 

Vous vous êtes vites fait une réputations de groupe à l’aise sur scène effectivement…
Billy Jet Pilot : c’est dur à faire passer cela sur enregistrements. GHOST TRAIN TRAGEDY passera mieux car on l’a enregistré principalement en live.
Alex Banjo : sur scène on a une grande force de groupe, on se sent plus fort tous ensembles, côtes à côtes.
Billy Jet Pilot : et puis il y a ce coté Laurel et Hardy avec Coming Soon. On a des tailles très variables et ça marque les esprits. Dans tous les cas, si je peux vous donner un conseil, c’est bien celui de ne pas jouer avec les gens qui vous ressemblent trop.

Si l’on prend NEW GRIDS, on peut y lire votre parcours avec des frontières très librement comprises dans la pochette intérieure : Barcelone, Nashville, Kreuzberg ou encore New York.
Billy Jet Pilot : pour chaque ville, il y a une histoire. Tout est en relation, on pourrait te faire un interview à part entière sur cette carte Coming Soon. Pour Kreuzberg, on y avait joué dans une petite salle appelée West Germany. Un bon souvenir.

Malgré tout, il y a tout de même une volonté de garder des repères, un quartier général ?
Howard Hugues : il y a une multitude de QG pour le groupe, entre les partenaires, les ingés sons, les membres du groupes, les roadies etc. Chacun fait donc visiter son QG à tour de rôle ce qui donne une cartographie mentale. C’est assez marrant d’avoir un QG, ça reste assez une chose du domaine du secret. On ne dit jamais que l’on vient d’Annecy, pour ne pas s’enfermer.

Et il y a cette fameuse ville de Kidderminster, qui, depuis la Suisse, pourrait être vue comme une petite ville d’Alsace.
Leo Bear Creek : on l’a inventé. Mais on vient de s’apercevoir qu’en fait il existait un Kidderminster en Angleterre, une ville vraiment très petite.

Rétrospectivement, NEW GRIDS a bénéficié d’excellents échos.
Billy Jet Pilot : on espère que cela sera la même chose pour le deuxième album. C’est vrai qu’il y a eu un vrai intérêt de la presse française et du NME notamment en Angleterre. Musikexpress (ndlr : excellent mensuel allemand) vient de chroniquer très positivement NEW GRIDS, même si l’on n’a pas tout compris à l’article (rires). Quand on chronique l’album presque 2 ans après sa sortie et que les échos sont encore bons, c’est très réjouissant.
Mary Salomé : concernant les concerts, on a toujours fonctionné de la même manière : on trouvait des dates en faisant notre chemin petit à petit, on acceptait les offres mais on n’a pas explosé.
Billy Jet Pilot : il y avait bien sûr des signes que la machine marchait sans nous. Mais cela n’est jamais allé tout seul. On n’a jamais eu un tube en radio, c’est un véritable travail de fond en présentant constamment le disque. Il y a vraiment cette impression de remonter les manches. NEW GRIDS était un premier pas musical. Pour la suite, on a eu envie d’aller plus loin en étoffant le second album.

 

Pas facile de voir d’autres groupes proches de vous, The Mondrians par exemple, qui ont de la peine à se faire signer ou se perdent en route ?
Billy Jet Pilot : les Mondrians n’avaient jamais fait de disques avant, il faut bien le souligner. Je suis persuadé que ça devrait marcher maintenant pour eux. Je ne me fais pas beaucoup de soucis pour eux, ils ont trouvé un son, un style bien à eux.
Alex Banjo : quant à nous, on a commencé dans le sillon des “bébé rockeurs”, on ne comprenait pas ce qu’il se passait avec tout ce cirque qui tournait autour d’eux : des chansons mauvaises, des groupes sur loookés, sur promotionnés…
Billy Jet Pilot : enfin on adore s’habiller aussi (rires).
Alex Banjo : Nous sommes contents que tout ça se tasse, qu’on puisse enfin reparler  des morceaux, du folk et de groupes comme Herman Düne..
Mary Salomé : il faut dire que Léo était jeune à l’époque…. On nous a presque mis dans cette catégorie.
Billy Jet Pilot : enfin, c’est une scène qui s’est tassée, il reste peut-être encore les BB Brunes. Leur objectif sera de durer, ceux qui vont rester vont avoir des choses à prouver. Cependant, je trouve cela très léger. Ce sont des groupes qui partent en feu de paille…

On vous assimile très facilement à un groupe américain. Y avez-vous déjà joué ?
Alex Banjo : on n’a encore jamais joué en groupe complet, mais via nos multiples projets personnels, à New-York ou Washington par exemple. Nous n’en avons pas encore eu l’occasion.
Billy Jet Pilot : nous avons fait une tournée en Angleterre, et vous savez quelles sont les conditions en concert dans ce pays (ndlr : groupes peu ou pas payés, parfois 10 groupes en une soirée se succédant, public clairsemé la plupart du temps). Tu parlais de frontières à propos de NEW GRIDS, elles sont là aussi, c’est un peu aller le plus loin possible.
Leo Bear Creek : on a un possibilité prochaine d’aller tourner au Japon.
Mary Salomé : c’est chouette, tout se passe comme ca en France, on est sur la durée entre les albums. Ce qui fait que les tournées sont à chaque fois bien différentes et enrichissantes.
Billy Jet Pilot : je te dirais que là on a un désir immédiat de jouer a l’Usine  Genève. Une salle merveilleuse et qui a vu tant de groupes énormes fouler ses murs. Ce n’est non pas pour une question de prestige, on s’en moque. Et avec la nouvelle autoroute entre Annecy et Genève… Vous nous appelez une heure avant on fait les balances de suite (rires) !

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One comment

  1. Re: Interview
    Hey les coming soon ! Je vous est déja entendu a la radio, sur sing sing , bien sur pas une grande radio mais bon sa fesai plaisir !

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