MONOSKI est un duo rock fuzz du cru – un guitariste-chant et une batteuse – qui a vu le jour à… New York, il y a près de 10 ans. Les Fribourgeois ont sorti Pool Party, leur dernier album en date, en 2016. Et de ce qu’on a pu entendre, ils travaillent d’ailleurs sur de nouveaux morceaux. Leur musique relève à la quintessence du plus pur rock : mélodies incisives et efficaces, riffs assénés au hachoir, des peaux de fûts meurtries et une voix de possédé. Et une pointe d’un ingrédient secret que semblent posséder tous les rockers – en échange de leur âme ? Les riffs savent mettre en valeur la batterie lorsqu’elle prend en traître le spectateur qui se demande alors ce qu’il est en train d’écouter ! A d’autres moments c’est la guitare qui prend le pas sur des rythmes plus simples mais néanmoins bien marqués. Même si certains morceaux savent se faire plus subtils. La recette reste bien du gros son, vite et fort ! Et du FUZZ, beaucoup de fuzz ! Depuis le public, l’alchimie qui lie les deux musiciens est palpable. Bref, de quoi bien secouer la tête et taper du pied ! On relèvera le morceau ‘Rust and Troubles’ qui nous semble emblématique quant au style du groupe mélangeant une rection rythmique qui ‘tape’, une guitare assénant ses riffs fuzzy auxquels s’adjoint un thérémine. On ne pourra que vous conseiller de vous jeter sur leurs albums !
Après assez longue pause, et visiblement sans soundcheck, CFM envahit la scène pour faire ses réglages. Tout d’abord, il s’agit de vous présenter qui se cache derrière cet acronyme. Si je vous dis qu’il s’agit de Charles Frances Moothart ? Non ? Il s’agit du chevelu qui officie derrière les fûts du Ty Segal Band ou encore du guitariste d’un autre projet de Ty Segal, Fuzz. Et du fuzz on va encore en avoir droit pour le reste de la soirée.
Le début du concert est noyé dans l’incertitude : en effet, comme dit plus haut, le groupe visiblement vient de débarquer et fait son soundcheck, règle les balances ainsi que les retours. On a alors droit à une suite de riffs qui partent dans tous les sens, chacun des 4 musiciens – 2 grattes, une basse et une batterie – jouant des riffs pour tester le matos. Puis ils partent sur quelque chose de plus structuré. Là, sans le comprendre et après environ 15 minutes de soundcheck, on comprend que le set vient de commencer, sans tambour ni trompette. Et c’est parti pour un petit concert rock, fuzz, psyché d’un peu plus de 45 minutes. Le groupe envoie et CFM nous balance solo sur solo ! Les fans du genre étaient aux anges. Si les morceaux suivent constamment le même schéma, ce tricotage de cordes vient en rompre la monotonie ; d’un album plus à écouter dans son salon, au son fleurant les 60-ies, le live gagne en puissance. Le combo américain joue l’ensemble de l’album Dicotomy Desaturated, seul album à ce jour de l’artiste. Au final, ils ont bien envoyé et même si cela a pu sembler un peu court, un set plus long aurait gâché le plaisir.