Mesa Cosa

Digne héritier de Los Saicos, groupe punk péruvien, la bande à Pablo, le leader d’origine mexicaine, propulse un rock hyperactif dont la plus grande originalité est le chant en espagnol. Souvent difficile à greffer sur ce style musical, la langue de Don Quichotte colle parfaitement à Mesa Cosa car derrière leur naïveté à la Sancho Panza on sent bien que le plaisir et la fête sont leurs premiers arguments. En dix titres, les six garçons en manque d’adrénaline envoient une énergie débordante. Entre la batterie innarêtable, une basse très stoogienne et un saxo disgrâcieux la messe est dite. Le noyau dur du groupe s’est même gréffé à Stewart qui ne quitte jamais son tambourin. Forcément ça rappelle un certain Joël Gion. Les voix très criardes renforcent ce joyeux bazar et tout le monde s’en donne à coeur joie.

 

 

Plutôt axés sur les plaisirs de la vie, la musique et l’esprit de Mesa Cosa se ressentent de cette philosophie épicurienne. "666", "Shoplifter" ou "Day of the Dead", les Australiens n’en manquent pas une pour narguer le diable. Le nom de l’album est d’ailleurs tiré du film « L’infernal Cake-Walk », du réalisateur français Georges Méliès, sorti en 1903. Evidemment, l’inspiration Belzebuth est bien plus dans l’esprit rock que sataniste, ces gars là ne feraient pas de mal a une mouche. Si leur panel de références est plutôt large – des Thee of Sees à Spaceman 3 en passant par les Beastie Boys – INFERNAL CAKEWALK ressemble plus à un ovni qu’à un hommage. Mesa Cosa réussit une très bonne entrée en matière avec un CD racé et irréductible.

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